La distribution gratuite de fruits dans les écoles pour lutter contre la prise de poids des enfants va bientôt faire partie du quotidien des élèves en Europe, selon une proposition de la Commission européenne présentée mardi.
La commissaire à l'Agriculture Mariann Fischer Boel met sur la table un budget de 90 millions d'euros par an pour financer l'opération, auxquels s'ajouteront des financements apportés par les Etats membres, sur une base volontaire, a-t-elle précisé dans un communiqué.
«Le programme en faveur de la consommation de fruits à l'école vise à encourager les bonnes habitudes alimentaires chez les jeunes, qui selon les études restent ensuite généralement acquises», a-t-elle ajouté.
Cette idée a germé lors de la réforme de l'OCM (organisation commune de marché) des fruits et légumes intervenue l'an dernier.
Plutôt que de retirer des fruits du marché et de les détruire, dans le but de soutenir les prix, il est désormais prévu de les utiliser pour les distribuer gratuitement dans les écoles.
Quelque 22 millions d'enfants souffrent de surpoids dans l'Union européenne, dont 5 millions sont obèses, et ce chiffre devrait augmenter de 400.000 chaque année.
Les Etats membres vont être appelés à décider s'ils participent eux aussi ensuite au financement de l'opération, qui rappelle une opération similaire, déjà existante, de distribution de lait dans les écoles.
L'idée de Bruxelles est que chaque pays verse des sommes équivalentes aux montants qu'il reçoit du budget communautaire pour la distribution de fruit et légumes, soit 50% du total, les Etats les moins riches étant toutefois appelés à moins contribuer que les autres, à hauteur de 25% seulement.
L'Organisation mondiale de la santé recommande une consommation nette journalière de 400 grammes de fruits et légumes par personne. La majorité des Européens n'atteignent pas cet objectif. La consommation est en baisse, en particulier chez les jeunes.
L'an dernier, la Commission avait déjà voulu lancer ce projet de distribution de fruits mais avait dû reporter son idée en raison de difficultés pour le financement.