Kokopelli (1) a été «lourdement condamnée», a déploré l'association vendredi dans un communiqué. Elle doit payer 23.000 € à la suite du procès avec la FNPSPF (Fédération nationale des professionnels des semences de plantes potagères et florales), pour vente illégale de semences, précise-t-elle.
«Malgré les directives européennes, les avis de l’ONU, du Sénat, de scientifiques, d’agronomes affirmant l’urgence de sauvegarder la biodiversité végétale alimentaire, l’Etat français refuse de libérer l’accès aux semences anciennes pour tout un chacun», affirme Kokopelli.
La Confédération paysanne a estimé vendredi dans un communiqué que la condamnation de Kokopelli met la France «en pleine contradiction», au sujet de la sauvegarde de la biodiversité.
Le syndicat demande la mise en place d'un règlement qui permette «la commercialisation des semences destinées à conserver la biodiversité dans les champs» et «l'échange libre de quantités restreintes de semences de variétés non inscrites».
Le Réseau semences paysannes a lui aussi regretté que «l'Etat condamne ceux qui honorent les engagements du traité sur la biodiversité». Il demande de «permettre l'inscription gratuite sur un catalogue officiel des variétés anciennes ou locales» et «d'autoriser les échanges paysans de semences de variétés non inscrites au catalogue».
Kokopelli doit aussi payer 12.000 €, pour concurrence déloyale, à la suite d'un procès avec le grainetier Baumaux.
(1) Kokopelli a notamment pour objectif «de remettre en valeur une collection planétaire d'anciennes variétés pour les potagers et jardins, et de la rendre de nouveau accessible aux jardiniers».