L'union des grandes cultures, Orama (AGPB, AGPM, Fop), «a pris acte» de la volonté du ministre de l'Agriculture de démarrer au plus tôt les travaux auxquels a appelé le président de la République à la suite du Grenelle de l'environement, notamment sur les produits phytosanitaires et le maïs OGM Mon 810.
«Il est indispensable que ces travaux soient conduits avec la plus grande pertinence», affirme l'organisation dans un communiqué, à la suite d'une réunion de son conseil d'administration, mercredi.
En ce qui concerne le Mon 810, «l’exigence de pertinence signifie qu’il faut sortir des généralités, en mettant sur la table, s’il y en a, des éléments de doute avérés et en les examinant alors selon une approche rigoureusement scientifique», estiment les producteurs de grandes cultures.
«En évitant ainsi toute dispersion, l’instance chargée du travail demandé par le président de la République aura d’autant plus de chances de terminer sa tâche dans des délais permettant aux producteurs de savoir à quoi s’en tenir pour leurs semis de 2008», poursuivent-ils.
Orama note à ce sujet que «s’il s’est interrogé récemment sur l’opportunité d’autoriser deux nouveaux maïs OGM à la culture, le commissaire européen à l’Environnement n’a jamais pour autant remis en cause le Mon 810, cultivé en Europe depuis 1998».
Concernant les produits phytosanitaires, l'union des grandes cultures, affirme que le groupe de travail interministériel qui doit prochainement être mis en place «devra comprendre des représentants du secteur des grandes cultures (responsables professionnels, experts des instituts techniques)».
Le groupe de travail «aura en effet besoin de leur point de vue de praticiens soucieux de longue date, non seulement de l’avenir du patrimoine productif français, mais également des évolutions de leurs pratiques au regard de l’environnement. Il aura également besoin de s’appuyer sur leur expérience de gestionnaires de 45% de la surface agricole utile française», estime Orama.