Les syndicats minoritaires ont réagi à l'annonce de la recommandation à la hausse du prix du lait de 58 €/1.000 l. Ils reconnaissent que c'est «une bonne nouvelle», tout en émettant des réserves sur son impact sur le revenu des éleveurs.
«Cette évolution compense la baisse subie depuis 2001 et améliorera le revenu des paysans», estime la Confédération paysanne dans un communiqué, rappelant cependant que «ce n'est que le retour au prix de 2001».
Pour le syndicat, cette hausse «n’est pas due à une pénurie de l’offre, mais à la flambée des cours des produits industriels à l’exportation», sur lequel la recommandation est presque exclusivement indexée. Il rappelle que «pour garantir la stabilité des prix et du revenu des paysans, toutes les valorisations des produits laitiers, ainsi que les coûts de production, doivent être pris en compte».
La Confédération paysanne continue à refuser l’augmentation des quotas d’ici à 2015 proposée par la Commission. Elle craint qu'une hausse des volumes produits ne fasse rechuter les prix. «C'est la maîtrise de la production qui assurera la stabilité à la filière laitière, et non sa libéralisation.»
Pour Jean-Louis Naveau, président de l'Organisation des producteurs de lait (OPL, Coordination rurale), «cette hausse est déjà un premier pas, mais elle reste largement insuffisante par rapport à la conjoncture actuelle».
Elle ne suffira pas à motiver les producteurs à produire plus, car elle ne couvrira pas la hausse du prix des aliments de 30% et des autres charges, alors que les prix de la viande et des veaux de huit jours reculent.
Sans compter les modifications des grilles de paiement du lait ou encore les pénalités de dépassement, que certains éleveurs ont payé jusqu'en juin, alors que leur laiterie annonçait déjà des hausses d'allocations provisoires.
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Prix du lait: hausse de 58 €/1.000 l au 4e trimestre (18/09/2007)