Le gouvernement a décidé de soutenir les opérations de ventes exceptionnelles de pêches et de nectarines par les distributeurs, prévues le week-end des 28 et 29 juillet et le premier week-end d'août.
Les ministres de l'Economie, Christine Lagarde, et de l'Agriculture, Michel Barnier, ont indiqué dans un communiqué rendu public jeudi qu'ils soutenaient cette action «exemplaire».
Mme Lagarde a écrit aux préfets pour «leur demander une application bienveillante de la réglementation de la vente au déballage afin d'autoriser ces opérations, étant donné leur caractère exceptionnel», qui auront lieu dans les supermarchés et les hypermarchés ainsi que sur les aires de stationnement de ces centres commerciaux.
Pour marquer «leur soutien» à ces opérations, les deux ministres se rendront samedi matin à l'hypermarché Carrefour d'Athis-Mons, dans l'Essonne, indique un communiqué diffusé vendredi.
Lundi, le ministère de l'Economie avait décidé de ne pas signer dans l'immédiat le décret d'application du «coefficient multiplicateur maximal», un système qui limite les marges en cas de crise et qui aurait pu aider le secteur des pêches et nectarines. Les producteurs, grossistes et distributeurs du secteur avaient alors été invités à se rencontrer de nouveau pour trouver une solution mutuellement satisfaisante.
La FNSEA rappelle vendredi dans un communiqué qu'elle a «dénoncé cette décision qui prive les producteurs d’un outil indispensable pourtant prévu par la loi».
Le syndicat déclare que «ce ne sont pas les opérations de promotion et de valorisation, certes utiles, qui suffiront à corriger une situation plus que difficile ».
«Désormais, il incombe à Bercy de trouver des solutions rapides pour compenser les pertes de revenus des producteurs. La FNSEA prend toutes ses responsabilités aux côtés des arboriculteurs et a décidé dans cet esprit de se réunir le mardi 31 juillet avec les Jeunes Agriculteurs, les coopératives, la grande distribution et tous les acteurs concernés de la filière afin d’envisager toutes les pistes possibles pour soutenir le secteur et redonner de l’espoir aux producteurs», ajoute le syndicat.
Les pêches et les nectarines, victimes d'une météorologie maussade depuis le début de juin, notamment dans le nord de la France, subissent des méventes qui impliquent, pour les producteurs, de faibles prix de vente aux grossistes (actuellement de 0,70 à 1,40 euro/kg), selon la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF).
La France produit environ 350.000 tonnes de pêches et nectarines par an.