L'application de la hausse de 1% du quota national et les attributions d'allocations provisoires devaient être soumises mardi au vote du conseil de direction des filières laitières de France AgriMer (ancien Office de l'élevage). Le ministère de l'Agriculture a retiré ces questions de l'ordre du jour, les reportant à la prochaine réunion du Conseil prévue le 25 juin.
«Cette décision des pouvoirs publics confirme l'absence de volonté politique en faveur d'une maîtrise de la production», s'insurge l'Organisation des producteurs de lait (OPL, branche de la Coordination rurale). Convaincue que seule une régulation de l'offre permettra de retrouver des prix rémunérateurs, l'organisation syndicale estime que «la première décision de bon sens devrait être de ne pas produire plus».
L'ajournement du vote est d'autant plus mal vécu que les différents syndicats de producteurs et les industriels avaient soutenu une position commune en faveur d'une régulation de la production, lors du comité «lait de vache» de France AgriMer, le 10 mars.
«Des actions syndicales sont envisagées partout en Europe, en concertation avec l'European Milk Board [représenté en France par l'OPL, ndlr]», prévient Jean-Louis Naveau, président de l'OPL. Lors du congrès de l'OPL prévu le 2 avril prochain, la question de la grève du lait devrait se retrouver au coeur du débat.