«En préalable à toute discussion», la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) «appelle les pouvoirs publics à ses responsabilités et leur demande de faire cesser immédiatement les dégradations des biens, les violences et leurs conséquences pour les salariés et les clients», a-t-elle glissé, mercredi, dans un communiqué.
Néanmoins, à l'issue de la réunion au ministère de l'Economie, à laquelle la FCD a participé, mandatée par l’ensemble des acteurs du commerce y compris Intermarché et Leclerc, qui n’en sont pas membres, les distributeurs s’engagent «pour une sortie de crise rapide», poursuit l'organisation.
«Lors d’une rencontre hier avec les pouvoirs publics, les distributeurs se sont déclarés conscients des difficultés d’un certain nombre de filières agricoles faisant suite à la dérégulation du marché et au démantèlement de la politique agricole commune. Ils ont unanimement affiché leur volonté de contribuer à des initiatives de sortie de crise et à la recherche de solutions pérennes», ajoute-t-elle.
«Ils ont également confirmé leur volonté de participer à des réunions par filière de production pour aborder des solutions concrètes dont plusieurs ont déjà été émises (prix de référence, prix de soutien, opération de dégagement, entre autres)», précise-t-elle.
Cependant, la FCD estime que «ces réunions doivent être ouvertes à l’ensemble des organisations représentatives du monde agricole». En outre, elle demande au Premier ministre «d’organiser ces réunions sous son égide», «pour sortir des tensions interprofessionnelles actuelles».
«Les distributeurs s’engagent à donner suite à toutes initiatives engagées par les pouvoirs publics. Ils ne s’opposent pas à toute revalorisation des prix des produits agricoles validés par les pouvoirs publics, tout en rappelant que l’Administration dispose de tous les éléments de facturation, de tarification et de marges. Ils confirment leur volonté de contribuer au bon fonctionnement de l’observatoire des prix», affirme également la FCD.
De son côté l'enseigne Leclerc, dans un communiqué, a estimé que «le débat sur les marges de la distribution ou celui de la LME est un leurre qui ne sert qu'à désigner un bouc émissaire alors que le problème est celui de la filière toute entière».
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