Le rapport du Giec (1) de 2007 conclut à un réchauffement sans équivoque du climat actuel, au recul des surfaces occupées par la neige et les glaciers et à l’élévation du niveau de la mer.
Météo France prévoit aussi une augmentation du nombre de canicules et des pluies estivales intenses dans le Sud et une durée plus longue des sécheresses estivales d’ici à 2090-2100.
Le Cemagref a étudié de plus près le bassin versant du Rhône et estime que « avec un couvert neigeux moins étendu et une fonte plus précoce, les hautes eaux de certaines rivières comme la Durance seront avancées. Les étiages seront également plus sévères dans le sud du bassin du Rhône.» Dans le Languedoc et la Provence, les pluies de printemps ont diminué de 30 à 35% en vingt ans. Dans ces régions, la perte de rendement est évaluée à 8 q/ha en blé dur.
Philippe Gate, d’Arvalis, constate que le nombre de jours aux températures échaudantes devrait augmenter de trois à dix jours dans cinquante ans en fonction de notre consommation d’énergie fossile. Les cultures sont plus ou moins bien armées pour s’adapter mais de nouveaux profils de précocité devraient voir le jour. « L’épiaison précoce permettrait de réduire le risque d’échaudage, explique Philippe Gate, mais cela nécessite d’éviter les stress de fin de cycle sans risque de gel des épis. »
Concernant les prairies, les dates d’épiaison ont déjà avancé sur les trente dernières années, de l’ordre de cinq à douze jours selon les régions. Elles pourraient encore être de dix à vingt jours plus précoces à l’avenir.
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(1) Groupement intergouvernemental sur l’étude du changement climatique.
par Isabelle Escoffier, Florence Mélix et Nadia Savin (publié le 27 juin 2008)
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