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Article 4 :

Espagne: l’efficacité hydrique pour seul objectif

La problématique espagnole est la même que dans tous les pays méditerranéens: pénurie d’eau, changement climatique et demande croissante. Mais la réponse politique est plus efficace qu’ailleurs.

L’agriculture absorbant plus des deux tiers de l’eau consommée en Espagne avec ses 3,36 millions d'hectares irrigués, elle était montrée du doigt. On aurait pu couper les vannes, mais un hectare arrosé rapportant quatre fois plus qu’un hectare non arrosé, l’agriculture avait quelques arguments de son côté. Conscient de l’enjeu économique, social et environnemental, le gouvernement a préféré optimiser cette ressource en planifiant sa disponibilité et en modernisant les réseaux et les systèmes d’irrigation. Différents plans, accélérés après la sécheresse de 2005, ont été mis en place afin de remédier à la vétusté des infrastructures, datant parfois de l’ère arabe, et aux fuites estimées à 30% de l’eau utilisée.

A ce jour, on compte 66% des infrastructures modernisées, soit 503.000 m³ économisés par an. L’irrigation par goutte-à-goutte dans les vignes, les oliviers, les vergers et les serres a explosé, couvrant 1,5 million d’hectares, soit 44% des surfaces irriguées. Au vu du million d’hectares encore obsolète, cette modernisation reste une priorité politique puisque, pour la période 2007-2013, 7,2 milliards d’euros y seront consacrés afin d’économiser encore 1,2 million de m³ par an. Cette tendance à l’irrigation de précision s’insère dans la politique agricole espagnole qui se veut moderne et productive.

 

Limitatif mais pas dissuasif

Grâce à ces améliorations, l’eau est certes un facteur limitatif mais pas dissuasif. En effet, les producteurs ne cessent pas pour autant les cultures maraîchères, mais destinent prioritairement leurs quotas hydriques à ces productions exportables. Depuis 2002, on compte même 48.700 ha supplémentaires irrigués. Ce sont plutôt les céréales qui ont été «mises au pain sec» ces dernières années, le maïs notamment. Les assolements ont été également repensés pour privilégier le tournesol et les cultures d’hiver, qui ont des besoins à une période où la disponibilité hydrique est plus forte.

En fait, la péninsule Ibérique a dû faire des choix: si 94% des superficies en agrumes sont irrigués, seules 13% des superficies en céréales le sont. Est-ce pour cela que sur les 2 Mha de jachère potentiellement cultivable, seuls 300.00 ha ont été semés?

 

par Isabelle Escoffier, Florence Mélix et Nadia Savin

(publié le 27 juin 2008)



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