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Article 5 :

Préserver la variabilité génétique

Il n’est pas possible de sélectionner des animaux ou des végétaux sans perdre de variabilité génétique.

Toute la question est de savoir si cette perte est supportable. «Chaque fois qu’une race bovine disparaît, c’est une perte sèche, regrette Didier Boichard, chef du département de la génétique animale à l’Inra. Dans les années 1970, les effectifs de certaines races bovines ont chuté très bas. Il a fallu des actions très volontaristes pour éviter leur disparition.» Ces démarches de conservation ont aujourd’hui porté leurs fruits. Il existe des cryobanques d’embryons et de spermatozoïdes, à l’image des collections variétales, assurant la conservation d’un nombre de plus en plus important de gènes. La question de la variabilité se pose aussi au sein d’une race. «Les populations où l’insémination artificielle est très utilisée sont génétiquement petites, poursuit-il. Il faut les gérer comme tel.» Le secteur laitier en a pris conscience en 1995. Il s’est alors adapté pour maintenir une sélection aussi efficace, voire plus, tout en limitant la consanguinité. La situation est différente d’une espèce à l’autre. «Dans le secteur avicole, grâce à la segmentation du marché, nous avons un nombre de lignées en sélection considérable, détaille Bernard Coudurier, de l’Inra. De l’ordre de deux cents. Et, pour des raisons pratiques, les sélectionneurs travaillent sur de grandes familles.»

En productions végétales, si l’homogénéité est nécessaire pour une meilleure production, elle présente des inconvénients avec un risque d’instabilité selon le milieu, et surtout un risque pathologique avec une pression de sélection sur le parasite: une variété résistante peut devenir sensible. «La solution est alors dans l’association de variétés», estime André Gallais, d’AgroParisTech. Mais le retour des populations, par opposition aux lignées pures, est, pour lui, «difficilement envisageable» dans une agriculture toujours plus «pilotée», même avec une réduction des intrants. «Avec les outils de marquage moléculaire, il devient possible de mieux utiliser les ressources génétiques et de construire assez rapidement des génotypes performants, stables de comportement dans différents milieux», indique André Gallais.

dossier réalisé par Isabelle Escoffier et Eric Roussel

(extrait de La France agricole n° 3232, du 25 avril 2008)



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