Publié le jeudi 24 janvier 2013 - 18h42
« La loi sur les certificats d'pbtention végétale (COV), votée in extremis en décembre 2011 sous la pression des firmes semencières et phytosanitaires, menace l'autonomie des paysans, explique la Confédération paysanne dans un communiqué du 24 janvier 2013. En effet, elle limite le droit des agriculteurs de ressemer une partie de leur récolte à 21 espèces en le conditionnant au paiement de royalties à l'obtenteur, tout en interdisant les semences de ferme pour les autres espèces cultivées. »
« Cette loi est une véritable provocation, proteste le syndicat. En généralisant la CVO aujourd'hui limitée au blé tendre, elle vise particulièrement les éleveurs qui destinent leurs cultures à l'alimentation de leurs animaux. [...] Contrairement à ce qui a été souvent mis en avant, cette loi ne constitue pas un rempart contre les brevets. Au contraire, elle donne la possibilité de combiner brevet et COV et permet encore plus de spéculation ! Au lieu de reconnaître les semences paysannes afin d'aller dans le sens de la souveraineté alimentaire, du changement climatique et de l'agroécologie. »
Par ailleurs, la Confédération paysanne « s'insurge contre le projet de certification de la voie mâle, qui aboutira à la restriction de l'autonomie des éleveurs dans le choix de leurs reproducteurs et donc de la sélection de leurs troupeaux ! »
« Dans le végétal comme dans l'animal, la Confédération paysanne dénonce la confiscation du vivant par des firmes privées et se bat pour les droits des agriculteurs et des éleveurs d'utiliser et de sélectionner librement leurs semences et leurs animaux reproducteurs », conclut le syndicat, qui appelle à « stopper la privatisation du vivant » et réclame un nouveau débat parlementaire sur la question des COV.
vendredi 25 janvier 2013 - 09h31
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contre le privé
vendredi 25 janvier 2013 - 15h05
Certes, l'animosité de la conf' contre le grand kapital n'est pas récente, mais ce qui est surprenant, c'est qu'elle a elle même détruit des outils de la recherche végétale publique française , contribuant de fait à supprimer une concurrence potentielle, qui plus est, non privée. Étonnant non?