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Article 5 :

Bovins : s’équiper pour la contention au champ

Manque de main-d’oeuvre, parcelles éloignées, absence de contention... autant de bonnes raisons d’investir dans un couloir mobile.

Agrandir l'image «Le parcellaire dispersé et le manque de main-d’oeuvre sur les exploitations poussent à s’équiper de matériel de contention mobile», constate Stéphane Dabo, du Groupement de défense sanitaire de la Mayenne. Cela permet de travailler dans de bonnes conditions de sécurité et de respecter le bien-être des animaux. «Encore faut-il qu’un certain nombre de critères techniques soient réunis, poursuit-il. La longueur de l’appareil en fait partie. Entre 5,5 mètres et 6 mètres pour que trois à quatre bovins adultes puissent rentrer les uns derrière les autres. Les parois pleines sur au moins 80 cm de hauteur sont indispensables. Elles facilitent l’avancement des animaux en les obligeant à maintenir la tête en l’air. C’est en fait la partie haute ajourée qui les attire.» L’absence de barreaux dans la partie basse évite aussi que les animaux ne se coincent les pattes.

 

Un couloir ajustable au gabarit des animaux

Pour manipuler des broutards et des adultes avec le même matériel, il faut prévoir une paroi déplaçable pour ajuster la largeur du couloir en fonction du gabarit des animaux. Avec 45 cm de large, les broutards ne peuvent pas se retourner, alors qu’une largeur de 80 cm est adaptée aux bovins adultes. « Mieux vaut aussi privilégier un couloir en «U», c’est-à-dire avec des parois latérales verticales, plutôt qu’en « V » ou en « Y ». Si un animal se couche, il peut se relever plus facilement et ne reste pas bloqué au fond », explique Stéphane.

Quant à l’entrée latérale avec une paroi pleine en face, elle guide l’animal et favorise l’esprit de fuite. Puis, lorsqu’il a pénétré dans le couloir, la porte arrière fermée le bloque s’il recule. Il n’a pas d’autre solution que d’avancer. A l’avant, l’appareil comprend un plancher qui peut permettre de conduire la bête à l’étable.

L’emplacement du couloir et du parc est primordial (voir le plan). Il conditionne la réussite de la manipulation. « Il est utile d’installer l’équipement la veille de l’intervention. Ainsi, les animaux ont le temps de se familiariser et sont moins stressés. Les barrières de 2 m pour le parc sont à privilégier car elles sont facilement manipulables par une personne seule », conclut Stéphane Dabo.

 

Témoignage: DIDIER LECHAT, à Jublains en Mayenne

«Un couloir pour éviter de traverser la départementale»

«Mon exploitation de 125 hectares est traversée par une route départementale à forte circulation. Le déplacement du troupeau y est risqué, explique Didier Lechat qui conduit un troupeau de 40 normandes et engraisse 30 à 40 génisses limousines par an. L’isolement de 14 hectares à 8 km et 30 ha à 40 km m’ont aussi amené à investir dans un couloir de contention mobile en 2001. L’équipement de chaque îlot avec des parcs fixes aurait représenté un coût largement supérieur puisqu’il aurait fallu compter cinq parcs d’un coût de revient de 2 500 euros chacun, alors que j’ai payé mon couloir 5 000 euros. Des parcs fixes, c’est aussi de l’espace improductif à envisager. Je suis donc très satisfait de mon choix car je peux effectuer les contrôles de croissance tous les trois mois et ainsi offrir une alimentation adaptée à mes génisses. Pour la prophylaxie, les vétérinaires apprécient également mon équipement parce qu’ils peuvent travailler rapidement sans prendre de risques. Lorsque je souhaite changer le troupeau de parcelle, je regroupe facilement les animaux grâce à ce matériel. Il suffit simplement d’amener l’arrière de la bétaillère à la sortie du parc pour les charger. Mes voisins, qui au départ étaient un peu réticents, sont maintenant convaincus de l’efficacité de cet investissement. Ils me sollicitent d’ailleurs de plus en plus souvent pour faire de la prestation de service chez eux.»

 

par Marie-France Malterre

(publié le 20 janvier 2006)

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