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Grands dossiers

Article 6 :

«Nous manipulons nos bovins en toute sécurité»

Christophe Galamin et Sylvain Régnier voulaient gagner en confort de travail. Ils ont aménagé un parc de contention pour leurs 170 charolaises.

Agrandir l'image «Plus qu’une petite couche de peinture sur les poteaux en fer et notre parc de contention sera enfin prêt ! », se réjouit Christophe Galamin qui conduit 170 charolaises à Granvaux, en Saône-et-Loire, en Gaec avec Sylvain Régnier. « L’idée nous trottait dans la tête depuis plusieurs années. Nous avions d’ailleurs acheté les glissières d’autoroute alors que les prix étaient plus abordables. » Mais avant de les poser, Sylvain et Christophe ont terrassé la totalité de la surface nécessaire. « Pour travailler les pieds au sec sur un terrain stable », insistent-ils. Le tractopelle de l’exploitation nous a permis de « décaisser » le terrain à une profondeur de 40 cm. Un lit de pierres, récupérées sur les murs de l’exploitation, est venu combler l’espace. Soixante-quinze tonnes de sable achetées dans une carrière stabilisent l’ensemble.

 

1,60 mètre de hauteur

«La surface peut paraître importante, mais nous manipulons des lots d’animaux conséquents. Au printemps, si nous avons un traitement à effectuer, nous devons gérer 25 vaches avec leurs veaux. » Pour être à l’aise il faut en effet tabler sur 2,5 m² par couple mère-veau. Des poteaux ronds ont été installés dans tous les endroits stratégiques de l’installation (voir plan). Ils mesurent 15 cm de diamètre et leur solidité a été renforcée en coulant du béton à l’intérieur. Cette précaution doit également les protéger du gel. La tarière en Cuma à permis de creuser des trous jusqu’à 1 mètre pour les enfoncer à cette profondeur.

«Entre les poteaux, ce sont des glissières, elles-mêmes, qui servent d’appui. Elles descendent jusqu’à 80 cm dans le sol», précise Christophe. Les « murs » de glissières mesurent partout 1,60 m. «C’est une référence technique que nous nous sommes appliqués à respecter pour dissuader les animaux de sauter», signale-t-il. Trois glissières ont été nécessaires pour façonner la palissade, un écart de 18 cm étant l’intervalle maximum entre deux glissières. Ainsi, un veau ne risque pas de s’y coincer la tête. En ce qui concerne le couloir lui-même, les parois sont pleines. «Nous avions tenté d’installer quatre glissières en laissant une partie ajourée en haut, mais c’est trop dangereux lorsque les animaux se bousculent. Ils peuvent se coincer une patte ou même une corne.» Régis Dauvergne, le salarié de l’exploitation, a réalisé toutes les soudures et veillé que tout angle saillant soit banni

L’entrée du couloir est latérale. Les animaux ne voient pas l’issue et ne sont pas effrayés quand ils y accèdent. Le sol est bétonné et strié pour éviter les dérapages. Impossible de glisser non plus sur le marchepied puisqu’il est composé de grilles à mailles de 7 à 8 cm. «Il mesure 60 cm de large afin de circuler facilement», précise Christophe. Il a été fixé à 60 cm du sol. «Ainsi, nous sommes à une bonne distance pour traiter ou tondre les vaches à la rentrée à l’étable.»

 

Embarquement en pente

A la sortie du couloir, le jeu de barrières permet d’orienter les animaux, soit vers la bascule, soit vers le quai d’embarquement, soit vers un parc d’attente. «Le poids de l’animal est une information importante qui nous aide à négocier les prix puisque nous vendons nos produits exclusivement à des commerçants en bestiaux», souligne-t-il.

Le quai d’embarquement est en pente de 15% et haut de 55 cm à l’extrémité. C’est un peu en dessous de l’arrière du camion, situation idéale pour grimper dans le camion puisque les animaux avancent toujours lorsque la pente est ascendante.

 

COÛT

- Fer (poteaux ronds, fer T, écrous et tige filetée, marchepied… ): 1.200 euros

- Sable pour les remblais : 900 euros

-Glissières d’autoroute: 600 euros

- Barrières + bascule: 5.400 euros

- Peinture: 100 euros

 

par Marie-France Malterre

(publié le 8 décembre 2006)

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