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Abattoirs AIM

Une ville morte et 1.200 manifestants en soutien

Publié le mercredi 04 mars 2015 - 18h12

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Environ 1.200 personnes ont, selon la police, manifesté mercredi 4 mars leur soutien à l'abattoir AIM qui emploie plus de 350 personnes mais menace de fermer à Villedieu-les-Poêles (Manche), devenue ville morte pendant plus de deux heures.


« On veut du boulot », scandaient les salariés de l'abattoir en tête de cortège, partis à 300 environ de leur usine de Sainte-Cécile pour rejoindre Villedieu à deux kilomètres, où près de 900 personnes les attendaient pour défiler. Tous les commerçants ont fermé et la ville de 4.000 habitants était interdite à la circulation pendant plus de deux heures, a constaté l'AFP. Beaucoup de boutiques affichaient une fermeture tout l'après-midi en « solidarité » avec l'abattoir.

 

Les syndicats espèrent une offre de dernière minute


Le tribunal de commerce de Coutances (Manche) doit examiner vendredi 6 mars à 14h30 le sort des abattoirs AIM qui emploient 590 personnes en France, principalement à Sainte-Cécile (350 selon la direction, 375 selon la CGT), le siège de l'entreprise, et à Antrain en Ille-et-Vilaine. Mais seul le site breton fait l'objet d'offres, partielles.


Les syndicats espèrent le dépôt d'une offre de dernière minute pour Sainte-Cécile, les administrateurs judiciaires ayant annoncé vendredi dernier une « piste sérieuse » de reprise pour ce site.


Mais « ce matin, à la préfecture, l'administrateur nous a dit qu'il ne pouvait nous garantir le dépôt d'une offre pour vendredi », a indiqué à l'AFP Aurélie Balleroy, délégué CGT du site de Sainte-Cécile.

 

Les employés n'y croient plus


« J'ai cinq enfants. Ma femme est au foyer. Notre maison est en pleins travaux. On croise les doigts très très fort, mais on n'y croit plus du tout », confie Dominique, employé chez AIM depuis 26 ans.


Plusieurs élus locaux étaient présents, dont le sénateur UMP et candidat aux cantonales Philippe Bas, et le vice-président du conseil régional EELV, François Dufour.


« Il faut y croire. Les collectivités ont mis deux millions d'euros sur la table » pour aider un éventuel repreneur, a déclaré le conseiller régional. « Je ne conçois pas que cet abattoir, qui traite 13.500 porcs par semaine, puisse fermer. Ce serait un non-sens économique et écologique » car il faudrait abattre ces porcs dans une autre région, a-t-il dit.

 

AIM vitale pour Villedieu


« AIM, c'est énorme pour Villedieu. Dans les années 80, il y avait encore des centaines de personnes qui travaillaient dans le cuivre ici mais aujourd'hui il n'y a presque plus rien. On fabrique encore des cloches - dans l'une des dernières fonderies de cloches de France, ndlr - ça fait travailler une vingtaine de personnes. C'est déjà ça », raconte Marguerite, une commerçante de Villedieu à la retraite, venue à la manifestation.

 


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