Les apiculteurs affiliés à l'Union nationale des apiculteurs français (Unaf) se sont mobilisés le mercredi 27 mars 2013 dans plusieurs régions, pour demander au ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, d'interdire certains pesticides, indépendamment d'une future décision de la Commission européenne à ce sujet.
Des requêtes dans ce sens ont été déposées dans plusieurs préfectures de Région (Ile-de-France, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Auvergne, Bretagne, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes).
La Commission européenne a proposé le 31 janvier 2013 de suspendre pour quatre grandes cultures (maïs, colza, tournesol, coton), trois molécules de la famille des néonicotinoïdes, accusées de contribuer à la forte mortalité des abeilles enregistrée ces dernières années. Un récent vote à Bruxelles n'a pas permis de dégager une majorité qualifiée dans ce sens, mais une nouvelle consultation devrait avoir lieu.
« La situation est catastrophique », a estimé, mercredi, Henri Clément, porte-parole de l'Unaf, en rappelant que le taux de mortalité des abeilles était passé de 5 % dans les années 1990 à 30 % aujourd'hui, et que la production nationale de miel avait été divisée par deux pour tomber à 16.000 tonnes.
« Nous demandons à M. Le Foll d'interdire ces pesticides en France et de continuer à tenter de convaincre d'autres pays européens de la nécessité de cette mesure », a ajouté M. Clément lors d'une rencontre avec des parlementaires réunis pour le lancement d'un « Comité de soutien pour les alternatives aux pesticides ».
Ce comité, qui rassemble notamment le député Denis Baupin (Verts) et les sénatrices Chantal Jouanno (UDI), Brigitte Alain (EELV), Laurence Rossignol (PS) et Sophie Primas (UMP), a pour but d'œuvrer « pour passer de la prise de conscience aux actes », alors que le plan Ecophyto, lancé en 2008, n'a pas permis de réduire l'utilisation des pesticides.
Devant la préfecture à Toulouse, Christian Pech, apiculteur dans la Haute-Garonne, a estimé que cela ne servait « à rien de financer le développement de l'apiculture si, en même temps, on continue à utiliser des insecticides systémiques qui anéantissent les colonies ».
En Aquitaine, une vingtaine d'apiculteurs, en tenue de travail avec combinaison, masque ou voile, ont manifesté mercredi, à Bordeaux, tandis qu'une délégation a été reçue à la préfecture de Région. Leur message : « Les intoxications continuent sur nos ruches » à cause des phytosanitaires, a déclaré Bertrand Auzeral, président du syndicat des apiculteurs du Lot-et-Garonne, assurant qu'au sortir de l'hiver, les pertes d'abeilles restent du même ordre, soit de 20 à 40 % de destruction selon les exploitations. « Il y a aujourd'hui une prise de conscience générale au niveau de nos collègues agriculteurs (sur les pesticides), mais eux-mêmes sont victimes d'un système qui les pousse dans le productivisme avec de lourdes conséquences, y compris pour eux-mêmes », a-t-il ajouté.
Stéphane Le Foll a présenté en février 2013 un plan national « Abeilles » visant notamment à soutenir l'installation de nouveaux apiculteurs. Le ministre plaide plutôt pour une interdiction des néonicotinoïdes au niveau européen, afin de ne pas pénaliser les agriculteurs français.
Mardi, la Confédération paysanne a rendu public un courrier adressé à la ministre de l'Environnement, Delphine Batho, dans laquelle elle écrit qu'il « est temps de passer du discours aux actes ». Le syndicat agricole estime que « la France doit prendre la décision sur son territoire d'interdire tous les néonicotinoïdes sur toutes les cultures ».
SAUVONS LES ABEILLES...
mercredi 27 mars 2013 - 19h14
MAIS TOUTES LES DEMONSTRATIONS OBJECTIVES ONT-ELLES ÉTÉ RÉALISÉES DANS LES MEILLEURS CONDITIONS : SANS GROS BRAS, SANS ARROGANCE , SANS TIR AU CUL ET SANS PASSION ??? EVIDEMMENT IL FAUT SAUVER LES ABEILLES... PUISQU IL FAUT SAUVER L HOMME MÊME SI C EST UN DRÔLE DE COCO... MENTEUR ET VOLEUR...