Les professionnels du bétail et des viandes ont appelé le jeudi 18 juillet 2013 Bruxelles à réviser à la baisse les quotas de viandes canadiennes autorisés à entrer dans l'Union en vertu du futur accord de libre-échange.
Faisant valoir que les négociateurs canadiens ont revu de moitié leur offre initiale d'ouverture aux produits laitiers européens « pour contenter les éleveurs québécois », l'Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes (Interbev) exige la réciprocité.
Selon elle, la Commission européenne « maintiendrait » son autorisation d'importation d'un contingent « a minima de 50.000 tonnes », écrit-elle dans un communiqué.
« Un tel volume autorisé pour le Canada seul serait totalement déstructurant pour le marché européen », estime Interbev. « Cette ouverture de contingent à droit nul serait d'autant plus disproportionnée que les exigences en termes de normes de production en matière environnementale, sanitaire et de bien-être animal, sont bien inférieures et en inadéquation complète avec les exigences des consommateurs français et européens. »
Pour cette raison, les professionnels français demandent le maintien des mesures de marché protégeant les viandes françaises, ils « exigent la réciprocité en termes de contraintes de production » et appellent l'Europe à refuser tout contingent supplémentaire de viandes canadiennes au nom « d'hypothétiques ouvertures sur d'autres produits ».
Les producteurs français de viandes sont particulièrement inquiets des négociations en cours avec le Canada et plus récemment de celles ouvertes avec les Etats-Unis dont les méthodes d'élevage et les normes qualitatives et sanitaires sont très différentes des leurs.