A dix jours du lancement de la 16e édition du Printemps bio (1), qui se déroulera du 1er au 15 juin prochain, le secteur de l'agriculture biologique se porte au mieux : « Après un doublement d'activité entre 2007 et 2012, la bio continue son développement en qualité et en quantité », assure l'Agence bio, qui présentait ses derniers chiffres à Paris, le 22 mai 2015.
10 % de croissance
Selon son rapport, le marché de l'agriculture bio s'élevait à 5 milliards d'euros au 31 décembre 2014, soit une progression de 10 % par rapport à 2013. La bio représente désormais 2,5 % du marché alimentaire français, avec trois circuits de distribution en croissance : les grandes surfaces (46 % de parts de marché), les magasins spécialisés en bio (36 %) et la vente directe (13 %).
Critiqué pour le flou entourant l'origine des produits, le secteur affiche désormais une part de 76 % de produits bio consommés en France qui proviennent des exploitations nationales, selon les rapprochements de données opérés par l'Agence bio. La moitié des importations concernent les produits d'épicerie et un cinquième les fruits et légumes. 12 % proviennent d'hors Union europénne.
4,14 % de la SAU française
Les fermes bio représentent aujourd'hui 5,6 % du nombre total d'exploitations (soit près de 26.500 producteurs) et couvrent un peu plus de 4 % de la SAU nationale (1.118.190 ha, +5,4 % par rapport à 2013). Les premiers chiffres de 2015 confirment ce renforcement, avec environ 1.700 producteurs nouvellement engagés en bio entre le 1er janvier et le 17 mai, soit une augmentation de 16 % par rapport à la même période en 2014.
« La palme revient aux départements de la Drôme concernant le nombre de fermes, de la Loire-Atlantique concernant les surfaces engagées, du Gers en termes de nouvelles surfaces en conversion, et du Var en termes de part de la surface agricole en bio », relève l'Agence bio.
_____
(1) Plus d'informations sur www.printempsbio.com.
bonne ou mauvaise nouvelle
vendredi 22 mai 2015 - 20h01
ça veux dire qu'avec 10% (soit l'objectif de doublement) de l'agriculture française en AB, le marché est déja saturé?