En ouverture du quatrième salon Tech & Bio, mercredi à Bourg-lès-Valence (Drôme), les chambres d'agriculture ont réclamé une « stabilisation » de la réglementation française et européenne.
À l'image de la production et de la consommation de produits bio, Tech & Bio, accueilli sur la ferme bio du lycée agricole du Valentin, poursuit sa croissance : 200 exposants, 13.000 visiteurs attendus (11.000 lors de la précédente édition de 2011).
Et, parmi les agriculteurs présents, environ une moitié de « conventionnels », estime le réseau des chambres d'agriculture, à l'origine d'un salon qui se veut résolument technique : démonstrations de matériels, conférences pointues, visites d'exploitations... Ici, le maître mot, c'est « l'échange », résume le président de l'APCA, Guy Vasseur : échanges entre agriculteurs bio, entre bio et non-bio, entre agriculteurs français et européens (200 délégués venus de 15 pays).
La bio a dépassé sa phase pionnière, après un doublement du nombre d'exploitations certifiées (24.500) et des surfaces converties (1 million d'hectares) entre 2007 et 2012. Le programme « Ambition bio 2017 », sur lequel Stéphane Le Foll aura l'occasion de revenir jeudi sur le salon, prévoit un nouveau doublement des chiffres en cinq ans. Un objectif « ambitieux », reconnaît le ministère de l'Agriculture.
À défaut de tous y croire, les responsables politiques et professionnels entendus lors de l'inauguration s'accordent sur la nécessité de « structurer les filières », de soutenir l'installation des jeunes (30 % des candidats envisagent la bio sur tout ou partie de leur future exploitation), d'accroître l'effort de recherche et de « stabiliser la réglementation française et européenne », a insisté le président de l'APCA alors que l'UE prévoit de rouvrir une négociation en 2014.
Pour sa part, la Fnab (Fédération nationale de l'agriculture biologique) attend beaucoup de la réforme de la Pac : rééquilibrage des aides, surdotation des premiers hectares, soutiens à la conversion qui les distinguent du tout venant des MAE... La réconciliation entre bio et non-bio n'est peut-être pas tout à fait achevée.