Après « l'appel de Tulle » de près de 400 responsables de la FRSEA, parlementaires et élus de tout bord du Massif central le 20 septembre 2013, ce sont les massifs réunis du Jura, du Massif central, des Alpes, des Pyrénées et des Vosges (section de la FNSEA) qui ont porté le 24 septembre les revendications de la montagne dans la future Pac auprès de la presse et, surtout, du ministère de l'Agriculture qui doit trancher d'ici à la semaine prochaine... »
« Le cadre posé par Dacian Ciolos nous convient parfaitement. On sait ce qu'on lui doit, a déclaré Christophe Léger, des Hautes-Alpes. Et la France doit aller au maximum de ce que permet le règlement européen. » Leur principale revendication : renforcer l'ICHN « au maximum de ce que permet l'Europe ». « C'est un levier important dans ces territoires fragiles. » « L'écart de revenu, de 15.000 € en zone de montagne à 27.000 euros en moyenne nationale, ne saurait durer. Sinon, on va perdre des élevages dans ces zones », a renchéri Patrick Benezit, du Massif central.
Les mesures concrètement attendues sont une augmentation du budget affecté à la compensation des handicaps (ICHN + PHAE) de près de 500 millions d'euros (pour atteindre 1,3 milliard d'euros). « C'est possible si la France maintient sa contribution nationale (335 millions d'euros), si le cofinancement européen est porté à 75 % (ndlr. mardi soir, les négociations européennes avaient porté ce taux à 85 %) et, surtout, si l'on transfère 4 à 6 % des fonds du premier pilier au deuxième pilier ». Pour les massifs, cet abondement supplémentaire est indispensable pour ne pas léser les autres mesures financées par le deuxième pilier. « Il comporte des financements très importants – installation, investissement, MAE, assurances... – structurants, qui contribuent à une production économique à moyen et long terme. »
Autre levier important pour les zones de montagne : le couplage des aides. « La possibilité de coupler jusqu'à 980 millions d'euros par an doit être utilisée au maximum et réservée aux élevages fragiles. » Autrement dit, les massifs souhaitent le maintien des budgets alloués aux vaches allaitantes (690 M€), aux ovins et aux caprins (135 M€) et aux veaux sous la mère (4 M€) et un doublement (passer de 40 à 80 M€) des aides à la production de lait de montagne en zone ICHN, « là où les élevages laitiers basculent facilement en allaitant ». Autant dire qu'il ne resterait plus grand-chose pour d'autres secteurs...
« Il y a d'autres mécanismes pour les élevages des autres zones », justifie Patrick Benezit. Mais les massifs sont lucides : « Il est évident qu'il y aura des compromis à faire. » Seulement... « Si l'on n'a pas ce que l'on veut sur le deuxième pilier et tout particulièrement sur l'ICHN, ce sera une mauvaise réforme, précise-t-il. On ne comprendrait pas que les curseurs ne soient pas utilisés à leur maximum. Il ne faudra pas dire que c'est la faute de l'Europe. »
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mardi 24 septembre 2013 - 21h08
Et si les éleveurs nous disait combien leur rapporte une saison de ski dans ces zones de montagne, parce que le tourisme en zone céréalière, c'est pas très rentable. Il faut tenir compte de tout, hormis l'agriculture céréalière en zone de plaine, il n'y a pas beaucoup de possibilité de valoriser le territoire