Les premières rencontres internationales de l'agriculture durable ont permis mercredi d'avoir des partages d'expérience sur les pratiques de l'agriculture de conservation. A l'issue de la journée, plusieurs organismes, dont l'APCA (chambres d'agriculture) ont signé une charte signifiant leur engagement en faveur de l'agriculture durable.
L'agriculture durable peut nourrir et préserver la planète, tout en étant compétitive et rentable: «C'est possible et c'est notre ambition», a insisté Jean-François Sarreau, président de l'Institut d'agriculture durable . L'IAD a sélectionné des indicateurs du développement durable permettant de mesurer les progrès réalisés, par exemple sur une exploitation.
Au cours de la première table-ronde sur «L'agriculture mondiale et les enjeux de demain», l'agronome Michel Griffon a rappelé les limites des techniques conventionnelles. «Le labour va disparaître et il faudra produire avec moins d'engrais, moins de pesticides et moins d'eau», a-t-il expliqué. Un défi à relever pour nourrir 9 milliards d'individus en 2050.
Concernant les oppositions aux techniques à utiliser, Michel Griffon recommande de «ne pas avoir de tabou, d'être inventif et de prendre les techniques qui marchent le mieux». «Nous entrons avec fracas dans une période avec des risques de rareté alimentaire, où une petite fluctuation dans un pays peut faire augmenter ou baisser les prix», a-t-il ajouté.
Cette journée était placée «sous le haut patronage du président Sarkozy et du ministre Borloo», a insisté Jean-François Sarreau, affichant un soutien de principe du gouvernement mais sans financement particulier.