« Nous voulons développer deux axes stratégiques », a expliqué Hubert Garaud, agriculteur et président de la coopérative Terrena, à l'occasion des entretiens de l'Association internationale pour une agriculture écologiquement intensive (AEI) les 28 et 29 octobre 2010 à Angers.
« D'abord, il faut définir le territoire de l'AEI en étant très pragmatique. Nous devons mutualiser les initiatives locales et remettre en cause nos systèmes. Sur mon exploitation, par exemple, je viens de semer pour la première fois de la luzerne pour acheter moins de soja pour mon élevage, ce qui me permet aussi de sécuriser financièrement mon système. Pour continuer dans cette voie, un groupe d'agriculteurs réfléchit à mettre en place une source d'énergie renouvelable pour la déshydratation de la luzerne. Nous favorisons ainsi l'intensification intellectuelle de l'agriculteur, ce qui engendrera d'autres idées telles que le développement du géopositionnement du semis et du désherbage, par exemple. »
Pour Hubert Garaud, l'avenir passe aussi par la création d'une nouvelle alliance avec le consommateur afin de mieux répondre à ses attentes.
La première journée des entretiens de l'AEI, qui a attiré environ 380 agriculteurs, chercheurs, conseillers et étudiants, a permis de débattre sur plusieurs sujets tels que la réduction de l'usage des phytos de 50 %, la biodiversité, l'énergie, l'alimentation animale, la conservation des sols et la gestion de l'eau.
Sur ce dernier point, Jean-Paul Renoux d'Arvalis a estimé que l'irrigation était réellement au service d'une AEI. « Dans le contexte de la Pac de 2013, les aides seront lissées et l'irrigation pourrait alors gommer les handicaps naturels des régions » pour ne pas qu'elles soient défavorisées.
Une argumentation qui s'allie à la recherche d'optimisation de son usage par le travail sur la stratégie d'esquive notamment. « Une chose est sûre en tout cas, si les volumes prélevables baissent fortement [comme c'est prévu dans la prochaine organisation de gestion de l'eau par les organismes uniques dans certaines régions], ce seront des cultures qui vont disparaître dans certaines régions ! », a prévenu le spécialiste.
beber40
vendredi 05 novembre 2010 - 06h40
L'agriculture des années 50 était un manque flagrant de nourriture .En1954 les gens avaient le pain limité.Donc l'agriculture intensive est une neccessite.Mais on peut produire propre malgre tout. Car tout agriculteur est un ecologique intelligent,et non un ecologiste a la...! agriculteur reveille -toi. lacoste40