Le ministère de l'Agriculture a rendu public, le 21 octobre, un rapport relatif aux « expériences innovantes et collectives de projets agroenvironnementaux » qui éclaire, entre autres choses, la place que pourront y prendre les futurs GIEE.
Le rapport donne à voir une vingtaine d'expériences locales (1), avec « comme axe d'analyse central celui de l'efficacité environnementale ». Il affiche aussi comme ambition d'« éclairer la mise en œuvre des futurs plans de développement rural régionaux, en articulation avec les dispositions offertes par la Loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt ».
Les auteurs en viennent ainsi à formuler trois recommandations principales visant à « assurer un équilibre entre intégration agricole et intégration environnementale » dans le cadre des futurs Groupements d'intérêt économique et environnemental (GIEE) :
Associer activement un référent environnemental au GIEE, « le cas échéant par une contractualisation explicite. Ce référent a pour rôle de s'assurer que les objectifs environnementaux et sociétaux des agriculteurs seront pris en compte de manière efficace. Par exemple, alors qu'un agriculteur pourra considérer qu'une réduction des intrants est de nature à répondre à une attente en matière de qualité d'eau, le référent environnemental aura pour rôle de définir le niveau de réduction nécessaire et suffisant, voire d'analyser si cette approche seule est pertinente (en complément d'actions sur les paysages par exemple). »
Consacrer du temps au diagnostic et à la préparation du projet dans le cadre du GIEE. « Ce point découle en grande partie du précédent et consiste à rechercher d'emblée une qualité dans la définition construite des objectifs. Cette recommandation est un point de vigilance d'autant plus fort que certains collectifs agricoles mettent une efficacité opérationnelle rapide comme priorité première. Il faut pouvoir justifier et valoriser un temps d'étude et de réflexion parfois vu comme une perte de temps dans une logique de projet. »
Mobiliser des partenaires scientifiques dans le cas où les besoins d'expertise scientifique sont élevés. « Ce dernier point approfondit les précédents ; il part de l'hypothèse que les GIEE constituent des espaces de réflexion et de projet propices à susciter des questions de recherche-action et à constituer en eux-mêmes des territoires d'expériences intéressants pour des chercheurs. On retrouve ici les trois termes de l'équation à la base de la présente étude : la mobilisation de connaissances pour innover dans l'intégration des enjeux agriculture et environnement dans un cadre collectif. »
(1) Vallée de la Bruche, Vallée de la Colombine, Vallée de la Meuse, PNR Volcans d'Auvergne, Outarde canepetière, Marais poitevin, MAE Prairies fleuries dans le PNR des Bauges, MAE Trame verte et bleue en Nord-Pas-de-Calais, PNR de Brière, SFEI en Bretagne, Qualisol, GIE DAD, Captage des Hauts Prés, AAC de la Voulzie et de la Vanne, Bassins versants viticoles du Gard, AAC de la Plaine du Saulce, DFCI Montagnette.
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jeudi 23 octobre 2014 - 09h01
Quelle langue de bois!!!On a l'impression que le référent c'est le commissaire du peuple environnemental, qui décidera en fait de la manière de gérer les exploitations "collectivistes"qui vont adherer?