« Si les importations de tourteaux de soja en provenance de l'Argentine, du Brésil et des Etats-Unis venaient à s'arrêter simultanément, les prix des tourteaux en Europe bondiraient de 210 % et le prix des graines de soja de 220 % », explique un rapport mené par différents instituts de recherche et présenté à la Commission européenne.
La hausse des prix serait liée à la difficulté de trouver des origines alternatives pour fournir les 20 millions de tonnes de tourteaux que les trois pays vendent en moyenne chaque année à l'Union européenne.
« Si tous les fournisseurs arrêtaient d'apporter du soja à l'Union européenne, alors les marges brutes diminueraient de 3 % dans le secteur laitier, de 16 % dans celui des bovins à viande, de 14 % pour l'engraissement des porcs et de 7 % pour la viande de volaille », appuie le rapport.
Au-delà de la dépendance européenne aux protéines végétales importées, le rapport pointe du doigt la réglementation européenne en matière d'importation d'OGM. En prenant du retard pour autoriser l'importation de nouveaux OGM, l'Europe court le risque d'une rupture d'approvisionnement, ceci d'autant plus que l'UE ne tolère aucune présence, même accidentelle ou fortuite.
Télécharger le rapport (en anglais) sur le site de la Commission européenne.