L'Association française des biotechnologies végétales (AFBV) « ne voit pas la pertinence » du projet du gouvernement de créer un nouvel étiquetage « sans OGM » pour les consommateurs, indique-t-elle dans un communiqué du 13 avril 2011.
« L'intérêt de ce nouvel étiquetage est limité aux filières de production et de transformation et aux marques de distribution qui pourront en tirer un éventuel avantage économique et marketing en surfant sur les peurs entretenues sur les OGM », estime l'association.
Ce décret « va à l'encontre de la réglementation européenne qui a déjà défini un seuil de présence fortuite (0,9 %) et va poser des problèmes de faisabilité ou d'impossibilité technique de détection d'OGM au seuil de 0,1 % envisagé », estime l'AFBV.
« Il va engendrer des coûts supplémentaires pour un service rendu inexistant, » ajoute-t-il.
Pour les produits animaux (viande, lait, œufs), « ce nouvel étiquetage n'a aucun sens puisque au cours de la digestion, tout aliment est dégradé et que l'on ne peut donc trouver des traces significatives d'ADN et/ou de protéine spécifiques de l'OGM », note l'association.