Ce vendredi 27 mai 2011, dans l'après-midi, à Paris, une large part de la table ronde organisée par le Syndicat national de l'industrie de la nutrition animale (Snia) à l'occasion de son assemblée générale a porté sur les attentes des consommateurs. Ou plutôt sur la vision qu'en a Serge Papin, le président de l'enseigne Système U.
« Je suis là pour avancer dans le sens des attentes nouvelles du consommateur, a assuré Serge Papin. Parlons-en ensemble sans nous faire de reproches. » Le distributeur se dit même prêt à s'engager de manière durable avec le monde agricole mais à une condition, ne pas être le seul.
Par exemple, Serge Papin se dit sûr que ses clients sont prêts à payer quelques centimes de plus pour un porc nourri avec un aliment le différenciant de ceux des autres pays de l'Union européenne. C'est-à-dire nourri sans soja... et donc sans OGM.
Mais quand on lui répond que ce n'est possible qu'en déplaçant significativement le curseur du prix, il ne s'avance pas plus. Et quand on lui parle de graisses animales pour redonner de la compétitivité aux filières de la viande blanche, il répond seulement que ça lui fait peur.
« Le bio marche bien parce qu'il rassure, lance-t-il. On a une demande, c'est tout. Le commerçant n'a pas vocation à changer le monde. Seulement à satisfaire un besoin. Je ne suis pas chargé d'éduquer le consommateur mais de lui fournir ce qu'il demande. »