Si 2012 restera comme une année difficile pour l'industrie de la nutrition animale, l'avenir se présente au contraire sous les meilleurs auspices. En tout cas à l'international. Choses entendues, jeudi à Paris, pendant le congrès du groupe coopératif InVivo.
2012 restera comme « une année pas forcément facile pour notre métier », a reconnu Hubert de Roquefeuil, directeur général d'InVivo NSA (nutrition et santé animales). Le Snia (1) a alerté, mercredi, sur le « déclin » de l'élevage français, constatant que, dans toutes les régions, de belles structures ferment leurs portes, tentées par le tout-végétal.
Au Brésil, la production d'aliments composés pour animaux devrait diminuer de 2,5 % cette année, après un mois de septembre qui a vu les fabrications d'aliments plonger de 20 %. En Chine, des arrêts de bandes d'élevage sont constatées. Même chose au Vietnam ou en Indonésie, des pays pourtant réputés pour leur dynamisme. Dans une période de crise économique sévère, partout sur la planète, l'industrie de la nutrition animale fait l'expérience, en temps réel, de « l'élasticité de la demande », commente Hubert de Roquefeuil.
A long terme, à l'inverse, le marché s'annonce « extrêmement porteur ». Pour satisfaire les besoins d'une population mondiale en constante progression et qui consomme plus de produits animaux à mesure qu'elle sort du sous-développement, il va falloir « multiplier par trois, dans les 40 prochaines années », la production d'aliments pour le bétail. Ce qui suppose la construction de 1.500 usines à travers le monde, avertit Hubert de Roquefeuil.
L'industrie de la nutrition animale va être tirée par l'aquaculture, appelée à occuper une place prépondérante dans l'offre de protéines animales : de 10 % et 40 millions de tonnes par an actuellement, à 40 % et 300 millions de tonnes en 2050. L'aquaculture mondiale va se développer en suivant les chemins empruntés par la filière de la volaille au cours des dernières décennies, prévoit Alain Guyonvarch, directeur scientifique d'InVivo NSA.
InVivo NSA a réalisé un chiffre d'affaires de 1,4 milliard d'euros en 2011-2012 (+4,2 %). « La forte croissance à l'international (+12 %) compense largement l'érosion du chiffre d'affaires constatée en France », indique le groupe dans un communiqué.
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(1) Snia : Syndicat national des industriels de la nutrition animale.
Lire également :
- Alimentation animale : le Snia présente 18 mesures pour sauver l'élevage (19 décembre 2012)
- Marché des grains : campagne 2011-12 difficile pour InVivo Grains en raison d'une volatilité accrue (+VIDEO) (18 décembre 2012)
A télécharger : les résultats de 2011-12 d'InVivo
mr de roquefeuille
dimanche 23 décembre 2012 - 08h35
est ce que en limitant la production de mais par l interdiction de monoculture vous allez ameliorer la situation du snia . je pense que nous sommes engages en mauvaise direction .de grace laissez nous travailler librement en dehors de toute ideologie