« Réenchanter l’alimentation », telle est l'ambition du Conseil national de l'alimentation (CNA). Son président, Bernard Vallat, a remis jeudi au ministre Bruno Le Maire les propositions du Conseil pour la mise en œuvre d’une politique publique de l’alimentation globale et intégrée.
Le rapport comporte 45 recommandations organisées autour de six axes prioritaires afin d'éviter de faire systématiquement de l'alimentation « un sujet anxiogène », explique le CNA dans un communiqué.
« Partant du constat que la préservation du modèle alimentaire et du patrimoine alimentaire et culinaire national peut être une forte composante de bien-être, il est souhaitable que nos concitoyens se réapproprient les dimensions de goût, de plaisir, de convivialité et de partage de l’alimentation sans que celles-ci ne fassent oublier les préoccupations liées à la santé et à l’environnement qui demeurent essentielles », affirme-t-il.
Le CNA propose de mettre en place « des pôles régionaux d’éducation à l’alimentation et au patrimoine alimentaire et culinaire national ».
Il recommande « d’assurer une lisibilité optimale des informations d’ordre réglementaire en matière d’étiquetage des denrées alimentaires et d’explorer les moyens autres que les étiquettes proprement dites comme supports de diffusion des informations plus spécifiques ».
Le CNA propose aussi « de créer des espaces indépendants d’information sur l’alimentation et de renforcer la politique de promotion nationale et mondiale du patrimoine alimentaire et culinaire français » et de « conduire rapidement une réflexion prospective sur l’insécurité alimentaire, notamment dans notre pays ».
Il veut en outre « mettre en place une large concertation sociétale sur les questions que suscite toute politique de l’alimentation, dont par exemple celles liées à l’application des nouvelles technologies » et « faire de la formation à l’alimentation et aux métiers s’y rapportant une des priorités de l’enseignement professionnel agricole ».
Le Conseil insiste enfin sur la nécessité « de créer un grand Observatoire de l’alimentation, de renforcer la recherche, de faire en sorte que l’Etat dispose des moyens publics nécessaires, humains et financiers, pour la réalisation des contrôles des aliments sur l’ensemble du territoire national dans des conditions optimales, et d’œuvrer pour que la Pac soit préservée et adaptée aux nouveaux enjeux sociétaux et économiques ».
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