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Pac après 2013

Bruno Le Maire remet à Dacian Ciolos la contribution de la France au débat européen

Publié le mardi 15 juin 2010 - 17h07

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Bruno Le Maire a transmis à Dacian Ciolos « une contribution des autorités françaises au débat public par internet initié par le commissaire » européen à l'Agriculture, a annoncé le ministère, lundi, dans un communiqué.

 

« La nouvelle Pac doit être forte, plus équitable et plus simple. Elle doit se fonder sur une nouvelle régulation. Il s'agit de prévenir les crises en améliorant le fonctionnement des marchés, y compris en adaptant le droit de la concurrence, en développant les contrats et l'information sur les prix et les volumes et en renforçant l'organisation des filières avec les interprofessions », selon le texte de la contribution diffusé par le ministère de l'Agriculture.

 

Bruno Le maire a ainsi souhaité contribuer à la démarche de Dacian Ciolos, qui fait écho aux débats et consultations lancés en France dans le cadre de la préparation du projet de loi de modernisation de l'agriculture (LMA) ainsi que dans le cadre du groupe de réflexion sur l'avenir de l'agriculture européenne « Demain l'agriculture », auquel Dacian Ciolos avait participé le 28 avril 2010, explique le communiqué.

 

 

Lire également :

Avenir de la Pac : plus de 5.000 contributions au débat public lancé en avril (Commission) (11 juin 2010)

Marchés européens : Dacian Ciolos prône la régulation (VIDEO) (28 avril 2010)

 

 

TEXTE DE LA CONTRIBUTION

 

Pourquoi avons-nous besoin d'une politique agricole commune ?

La Pac est au cœur du projet politique européen. En mettant en commun les forces de leurs agricultures, les Européens ont décidé de garantir leur propre sécurité alimentaire. Grâce à la Pac, les Européens peuvent choisir ce qu'ils mettent tous les jours dans leurs assiettes. Mais notre siècle est celui d'une nouvelle révolution agricole : augmentation de la demande agricole, préservation de l'environnement, aléas climatiques et sanitaires, ouverture des marchés, nouveaux concurrents, spéculation et volatilité des prix bouleversent la donne. Aucun pays européen ne peut à lui seul faire face à cette révolution. Seule la Pac peut y répondre. C'est l'avenir d'un secteur économique compétitif avec une production de 350 milliards d'euros qui est en jeu. C'est aussi l'avenir des 14 millions d'exploitants et des 5 millions de salariés des industries agroalimentaires qui est en jeu. C'est enfin la préservation de notre environnement et de l'équilibre de nos territoires, ainsi que la recherche et l'innovation qui sont en jeu. Nous avons besoin de la Pac. La Pac, c'est l'affaire de tous les Européens.

 

Qu'est-ce que les citoyens attendent de l'agriculture ?

90 % des Européens sont convaincus de l'intérêt des soutiens publics à l'agriculture parce que l'agriculture est un bien commun stratégique. Ils en attendent d'abord une alimentation saine, sûre, diversifiée et de qualité, y compris pour les 33 millions d'Européens qui ne sont pas nourris correctement. Ils lui demandent aussi de mieux préserver l'environnement et les ressources naturelles, telles que l'eau, les sols ou la biodiversité, et de participer à la lutte contre le changement climatique. Grâce à l'agriculture, ils souhaitent enfin maintenir la diversité des paysages et le dynamisme des territoires ruraux, y compris là où les modalités de production sont difficiles (montagne, régions ultrapériphériques par exemple). Ces choix collectifs ont un coût que les agriculteurs ne peuvent pas prendre en charge seuls. A ce titre, l'engagement financier de l'UE en faveur de la Pac est parfaitement légitime et le niveau actuel des dépenses est approprié. L'agriculture produit du vivant. Elle produit aussi des biens publics pour l'intérêt général. Les agriculteurs doivent pouvoir en tirer un revenu stable et décent, malgré la volatilité accrue des prix agricoles.

 

Pourquoi réformer la Pac ?

Depuis sa création, la Pac n'a cessé de se réformer. Elle s'est adaptée aux marchés, aux attentes des consommateurs et à l'ouverture internationale. Le monde change. L'agriculture évolue. Les agriculteurs aussi. On ne répondra pas aux défis de demain avec les instruments du passé. La Pac doit s'adapter à la nouvelle donne agricole mondiale et favoriser la compétitivité des agricultures européennes tout en maintenant leur diversité. Avec 9 milliards d'habitants sur la planète en 2050, l'agriculture européenne doit produire plus tout en respectant l'environnement. Nous devons donc réformer la Pac. La nouvelle Pac doit être placée sous le signe de la régulation. Il s'agit de la doter d'instruments plus souples, plus adaptés et plus réactifs, afin de prévenir les crises et de les juguler, de garantir la qualité de notre alimentation, de moderniser notre outil agricole, d'améliorer notre organisation économique, de préserver l'emploi dans nos territoires ruraux et de relever le défi du développement durable.

 

De quoi avons-nous besoin pour la Pac de demain ?

La nouvelle Pac doit être forte, plus équitable et plus simple. Elle doit se fonder sur une nouvelle régulation. Il s'agit de prévenir les crises en améliorant le fonctionnement des marchés, y compris en adaptant le droit de la concurrence, en développant les contrats et l'information sur les prix et les volumes et en renforçant l'organisation des filières avec les interprofessions. Il s'agit aussi de réagir aux crises avec des outils flexibles et des protections face aux aléas. La Pac doit aussi encourager l'innovation, l'environnement et la compétitivité qui sont les clefs du développement durable. Les aides doivent aider à préserver notre potentiel agricole et à rémunérer les biens publics en faveur de l'environnement et de l'équilibre socio-économique des territoires. La Pac de demain devra faciliter l'accès des démunis, des jeunes et des séniors à une alimentation de qualité. Enfin, loin d'être une forteresse, l'Europe doit défendre ses intérêts agricoles dans le monde. Elle doit veiller à ce que les produits importés respectent ses normes sociales, sanitaires, territoriales et environnementales par une préférence communautaire renouvelée.

 


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