Le Comité parlementaire de suivi du risque de l'ambroisie demande lundi dans un communiqué au ministère de la Santé, une étude épidémiologique sur l'impact de cette mauvaise herbe allergisante.
« L'évaluation technique des moyens mis en œuvre pour lutter contre l'ambroisie ne suffit pas à mesurer l'impact de cette plante sur les populations », estime Jacques Remiller, député-maire de Vienne dans l'Isère, à l'initiative de ce Comité.
Selon lui, « à ce jour, aucune étude de fond n'a été effectuée sur le sujet bien que la lutte contre l'ambroisie soit inscrite dans le plan national sécurité environnement 2 (Action 10 du PNSE 2). Des données éparses ont été recueillies ici et là mais elles ne suffisent pas à l'appréciation des conséquences subies par les personnes vivant dans les zones envahies. »
Pour Jacques Remiller, « réaliser une étude épidémiologique de l'impact de l'ambroisie permettrait de mieux comprendre le fonctionnement des allergies aux pollens d'ambroisie et de mettre en place des thérapies efficaces. [...] Se baser uniquement sur des mesures techniques, c'est prendre le risque de se satisfaire d'études et de prospectives intellectuelles sans lien avec la réalité vécue sur le terrain ».
« Aujourd'hui, l'ambroisie est une menace sanitaire et agricole : entre 2008 et 2009, la population allergique a augmenté de 20 %, écrit Jacques Remiller. Dans les régions fortement infestées, ce sont 6 à 12 % des riverains qui sont allergiques aux pollens d'ambroisie. Il est fondamental que l'Etat se mobilise pour coordonner la lutte et protéger la population de cette plante invasive et toxique. L'étude épidémiologique est une première étape vers une action coordonnée et efficace sur le terrain. »