Le président de la FNSEA, Xavier Beulin, s'est félicité, lundi, de la mise en place d'une TVA sociale, annoncée la veille par le président de la République et destinée à restaurer la compétitivité française.
« Nous avons été entendus sur ce point et cela doit permettre de nous rapprocher des coûts salariaux des principaux pays concurrents au sein de l'Union européenne », a déclaré Xavier Beulin, faisant particulièrement référence à l'Allemagne. « On peut regretter que tout cela arrive un peu tard », a-t-il toutefois ajouté.
La hausse de la TVA annoncée, dimanche soir par le chef de l'Etat (de 1,6 point, de 19,6 % à 21,2 %), s'accompagnera d'une exonération des charges familiales patronales. Cette mesure concernera les salaires compris entre 1,6 et 2,1 fois le Smic.
Xavier Beulin souhaite que cette mesure s'applique à tous les actifs agricoles, y compris les exploitants agricoles, et pas seulement aux salariés du secteur.
Dans un communiqué, la FNSEA indique lundi que « les modalités d'exonération sur les salaires nous laissent sceptiques car nous souhaitons que les emplois de production soient réellement touchés. La complexité des mécanismes à mettre en œuvre ne devra pas faire oublier l'effcicacité ».
Par ailleurs, « la création d'une banque de l'industrie peut être une réelle opportunité : recherche, investissement, innovation sont indispensables pour les filières agricoles et agroalimentaires qui espèrent qu'une part des engagements leur sera consacrée ».
Enfin, « les déclarations du président sur la redensification des villes peut permettre probablement de réduire l'artificialisation des sols et de protéger “finalement” le foncier agricole ».
Viticulteurs artisanaux et TVA sociale
mardi 07 février 2012 - 12h25
L’augmentation de 1,6 point du taux majoré de la TVA va se traduire par une baisse d’autant de nos recettes si les acheteurs de nos vins ou nous-mêmes en vente directe ne la répercutons pas sur les consommateurs. Ou bien seront-ils invités à payer plus cher leur Bordeaux préféré. Mais cette hypothèse n’est pas la plus plausible, crise oblige. Nos charges vont-elles baisser en conséquence ? Je crains que notre Président et son Premier Ministre aient mal étudié leurs éléments de langage en affirmant que 95% des emplois agricoles étaient concernés. Ne serait pas plutôt « ne sont pas concernés » si, comme la France Agricole l’indique, seuls les salaires entre 1,6 et 2,1 SMIC verront baisser la part patronale des cotisations sociales ? Hormis les cadres techniques des propriétés des Groupes qui possèdent les Crûs classés il n’y a guère de salaires en viticulture compris entre 1,6 et 2,1 SMIC. Suspense, LVMH va t il baisser le prix de Château Yquem ou prendre son bénéfice ! Dire que nous allions nous réjouir de la baisse d’un euro (moins déjà 0,03E d’augmentation du SMIC et moins la nouvelle taxe sur le GNR) sur du coût de la main d’œuvre permanente faisant suite à la quasi suppression des charges sociales patronales sur la main d’œuvre occasionnelle. Dommage, la mauvaise nouvelle aura suivi de bien près la bonne Et j’ai bien peur que le souhait de Mr Beulin de voir la baisse des cotisations s’appliquer aussi aux agriculteurs ne soit qu’un vœu pieu.