En 2011, Groupama lance en test une assurance contre la baisse du chiffre d'affaires, l'expérimentation Para (protection par l'assurance du revenu des agriculteurs), pour « sécuriser le revenu », a annoncé Jean-Luc Baucherel, président de la fédération de Groupama, mardi lors d'une rencontre avec la presse.
L'agriculteur garantit un capital à partir d'un rendement et d'un prix « anticipé », avec une franchise. « C'est plus simple que d'assurer, d'une part, son rendement et, d'autre part, de prendre et suivre des options sur le marché à terme », a expliqué Stéphane Gin, directeur des assurances agricoles et professionnelles.
Le test est lancé pour les récoltes de blé et de colza de 2011, pour sécuriser un chiffre d'affaires. Il est également testé dans la filière porcine, auprès de 50 éleveurs, pour sécuriser la marge brute. Le dispositif sera testé auprès de 100 agriculteurs, en partenariat avec deux coopératives : EMC2 et Cap Seine.
« C'est un outil de couverture des risques, pas de maximisation du gain ou de spéculation », a insisté Stéphane Gin. Le stade opérationnel du dispositif est atteint, après le développement d'un modèle de gestion du risque « prix » par l'assureur.
L'assurance prairie ne verra pas encore le jour cette année, faute de réassurance publique, explique l'assureur. Il faudra attendre la validation par Bruxelles pour que ce dispositif d'assurance soit subventionnable. En attendant, Groupama teste un nouveau système satellitaire pour apprécier l'état des prairies.
Pour l'assurance multirisques climatiques, avec 63.000 contrats d'assurance récolte en 2010, 15 % de la SAU assurée et 31 % de la Scop (surface en céréales et oléoprotéagineux), Groupama confirme sa place de leader.
Après la sortie de la viticulture du champ d'indemnisation des calamités agricoles, depuis le 1er janvier 2011, Groupama a insisté sur la nécessité pour les viticulteurs d'assurer personnellement leurs récoltes.