Face aux attaques de loups sur les troupeaux, « il y a urgence », estime la Confédération paysanne, jeudi dans un communiqué. « De véritables actions de piégeage doivent être menées par les services de l'Etat pour éliminer les meutes dévastatrices. »
« Les annonces de Ségolène Royal viennent en effet confirmer que les tentatives de prélèvements de loups par les services de l'Etat sont un échec, explique le syndicat dans un communiqué. La ministre invoque donc la participation active des chasseurs. Une mesure attendue, mais qui ne suffira pas à répondre à la catastrophe vécue par les éleveurs et bergers en raison de l'immobilisme de l'Etat. »
« En parallèle, la loi d'avenir agricole, votée la semaine dernière à l'Assemblée nationale et qui arrive aujourd'hui devant le Sénat, pourrait avoir des conséquences catastrophiques. Elle devrait, d'une part, mettre en place un zonage qui reviendrait donc à partager le territoire entre les secteurs « pastoralisme » et les secteurs « loups », ajoute la Confédération paysanne. D'autre part, elle devrait faciliter la délivrance d'autorisation de tirs pour les éleveurs. En réaction, les associations demandent à ce que les indices de présence des loups ne soient plus signalés. Comment imaginer protéger les troupeaux dans ces conditions ? La déconnexion avec le terrain est frappante ! »
« Entre les prélèvements annoncés mais pas effectués, la charge reportée sur les éleveurs et les chasseurs, et des mesures qui démontrent une absence de prise en compte de la réalité, la situation est intenable. On se moque de nous ! Eleveurs et bergers ne sont pas dupes, la profession ne va pas faire tampon très longtemps, la situation est explosive », déclare la Confédération paysanne.