« L'annonce de la prochaine autorisation du purin d'ortie dissimule mal une volonté évidente de maintenir une règlementation qui interdit la majorité des PNPP (préparations naturelles peu préoccupantes) », a affirmé la Confédération paysanne, vendredi, dans un communiqué.
Pour le syndicat, en prenant à sa charge l'inscription de l'ortie (symbole de la mobilisation pour les PNPP) comme substance de base, le ministre de l'Agriculture « fait un petit pas dans la mauvaise direction ».
La Confédération paysanne ajoute que « l'obstination du ministère à maintenir les PNPP dans la réglementation des produits phytopharmaceutiques protège la part de marché des pesticides ».
« La liste annoncée à grand renfort de publicité de plantes susceptibles d'être utilisées pour des PNPP ne remplace pas leur inscription à l'annexe européenne, que le gouvernement impose toujours », poursuit-elle.
« Qui paiera les frais des l'inscription européenne des autres substances de base ? », interroge le syndicat. Le coût d'un dossier est inadapté aux PNPP.
La Confédération paysanne demande donc à Bruno Le Maire un réel développement de l'utilisation des PNPP en mettant le décret qui les définit en conformité avec la législation française. Elle insiste : « les PNPP ne sont pas des pesticides. »
Lire également :
Protection des cultures : 15 recommandations pour « soutenir les technologies vertes » (rapport parlementaire) (20 avril 2011)