L'IBMA (association des fabricants des produits de biocontrôle) a tenu vendredi, une conférence pour faire le bilan et aborder les perspectives de la filière du biocontrôle en France.
Jean-Pierre Princen, son président, a déclaré le biocontrôle comme « une filière économique durable, d'avenir pour la France ». « Aujourd'hui, le marché du biocontrôle pèse 150 millions d'euros, environ 5 % de part de marché des produits de lutte contre les bioagresseurs, notre objectif est d'atteindre 15 % pour 2018. C'est un objectif ambitieux mais réaliste », a-t-il expliqué. Les intervenants ont jugé nécessaire de trouver des solutions et de les valoriser dans le domaine des grandes cultures.
Afin d'atteindre cet objectif, une stratégie selon trois axes, accompagnée d'actions concrètes, a été donnée.
« La première priorité est l'aspect réglementaire, c'est de loin le premier chantier et il faut que cela fonctionne vite et bien. » Le président de l'IBMA a proposé de faire de l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) le référent européen du biocontrôle, pour accélérer la mise sur le marché des produits. Il a également suggéré d'instaurer une fiscalité verte sans taxe supplémentaire, en mettant en place un système d'incitation à l'achat fondé sur la redevance pour pollution diffuse.
Le second axe est la formation des professionnels de l'agriculture, en créant un centre européen de formation aux méthodes alternatives.
Enfin, Jean-Pierre Princen a rappelé la nécessité de jouer sur la communication pour faire connaître les produits de biocontrôle.