La décision de construire le barrage contesté de Sivens dans le Tarn a relevé d'une « erreur d'appréciation », a estimé dimanche la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal.
« Il y a eu manifestement une erreur d'appréciation », a déclaré la ministre lors du Grand Rendez-vous La Monde/i Télé/Europe 1, au lendemain de manifestations en hommage à Rémi Fraisse qui ont dégénéré à Nantes et Toulouse (une dizaine de blessés et une trentaine d'interpellations).
« La durée de la réalisation, d'obtention d'autorisations, des délais, est beaucoup trop longue sur ce type d'équipement, ce qui fait qu'au moment où les travaux commencent, souvent les ouvrages sont périmés », a-t-elle expliqué. « Aujourd'hui, une décision de construction d'un ouvrage tel que celui-ci ne serait plus possible », a assuré Mme Royal.
Pas d'agriculteurs, ni d'ONG, mardi au ministère de l'Ecologie
Interrogée sur un possible arrêt du projet, Ségolène Royal a dit ne pas vouloir « se substituer » au conseil général du Tarn, maître d'ouvrage, mais la ministre a rappelé qu'elle recevrait les élus mardi à Paris pour « trouver des solutions ». Cette réunion, prévue au ministère de l'Ecologie, se fera avec des élus, des responsables de l'agence de l'eau Adour-Garonne et des agents de l'Etat, mais sans les organisations non-gouvernementales (ONG), ni les agriculteurs, a indiqué vendredi une source ministérielle.
A Lisle-sur-Tarn, près de Gaillac, le projet vise à créer une retenue d'eau de 1,5 million de mètres cubes – pour un coût d'investissement de 8,4 millions d'euros – afin de sécuriser l'irrigation des cultures.
Les opposants dénoncent depuis plusieurs années un projet « mal ficelé » du conseil général du Tarn qui, selon eux, n'a pas étudié les alternatives possibles, moins dommageables pour l'environnement.
quelles alternatives???
lundi 03 novembre 2014 - 15h12
On parle beaucoup d'alternatives, mais quelles alternatives? D'autres cultures que le maïs mais moins rentable voir plus du tout rentable pour l'agriculteur? Des forages pour pomper l'eau du sol mais avec un agriculteur qui sera soumis au désidérata de l'administration sur ses quotas, et donc soumis au même risque de sécheresse? Et pourquoi ne pas donner la surface d'emprise de cette retenue, j'ai entendu le chiffre de quelques dizaine d'hectares...c'est à dire quasiment rien, beaucoup moins que les hectares artificialisé tous les ans pour des zones artisanales ou commerciales qui ne verront jamais le jour ou pour de gares TGV réservé à quelques dizaines d'usager. Il serait bon d'avoir un peu de pondération dans ce dossier