Manuel Valls a déclaré le jeudi 6 novembre 2014 devant le congrès des départements qu'il serait « toujours au côté des élus » face à « la violence », dans une allusion au conflit autour du barrage de Sivens (Tarn).
« Je veux vous dire combien le sens de l'Etat, l'Etat de droit, l'ordre républicain, le respect des procédures engagées, le respect du choix des élus sont indispensables dans notre société », a affirmé Manuel Valls devant quelque 300 élus, dont de nombreux présidents de conseils généraux.
« Sans le sens de l'Etat, des règles qui sont liées, sans ordre républicain, rien n'est possible. [...] On ne peut pas mener des projets de développement en considérant qu'on peut les bloquer par la violence. Et donc, moi, je serai toujours au côté des élus », a ajouté Manuel Valls.
Valls témoigne son estime au président du conseil général du Tarn
Le chef du gouvernement en a profité pour « témoigner toute [son] estime à Thierry Carcenac », le président (PS) du conseil général du Tarn qui a porté sur les fonts baptismaux le projet de barrage de Sivens.
« Je veux saluer votre esprit de discernement et votre volonté d'apaisement, cher Thierry Carcenac. L'apaisement, ce n'est pas le renoncement. C'est savoir, comme vous l'avez fait, tenir compte des circonstances – elles étaient dramatiques – et rechercher sans cesse l'intérêt général », a ajouté Manuel Valls, dans un discours consacré en bonne partie à la réforme territoriale.
En fait, Thierry Carcenac n'était pas présent au congrès, selon les organisateurs.
Au sortir du congrès, Manuel Valls s'est d'autre part entretenu, debout et entouré d'élus, avec le président de la FDSEA des Pyrénées-Atlantiques, Bernard Layre, qui avait insisté pour lui exposer directement les difficultés du monde agricole.
La veille, à Pau comme ailleurs, des centaines d'agriculteurs avaient manifesté avec leurs tracteurs, sans toutefois faire de dégâts.