Interbev a lancé mardi les états-généraux de la filière du bétail et de la viande, soutenus par les ministres de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire. « La situation actuelle nous conduit à engager une réflexion sur quatre thèmes, a expliqué Dominique Langlois, président d'Interbev. La production, le renouvellement des générations d'éleveurs, la compétitivité des entreprises industrielles de la viande, et la commercialisation de nos produits. Tous seront abordés lors d'ateliers de travail. »
Ces états-généraux rassembleront des professionnels au-delà des familles d'Interbev. Il s'agit notamment des syndicats agricoles minoritaires, mais aussi des enseignes de la distribution qui ne font pas partie de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution. Les ateliers de travail commenceront après le Sommet de l'élevage, et ne seront pas ouverts au public. Une restitution sera organisée en février 2013.
Le président d'Interbev souligne que les revenus des éleveurs ne suffisent pas, et découragent les plus jeunes à s'installer. « Il y a deux ans, le prix de la viande ne permettaient pas aux éleveurs de tirer une marge suffisante, rappelle-t-il. Aujourd'hui, les tarifs sont remontés de 50 centimes, mais le prix de l'aliment a absorbé une partie de cette augmentation. » Le maillon industriel souffre de son côté d'un problème de compétitivité.
Pendant ce temps, la demande mondiale explose. « Il y a un marché à prendre, et nous devons assurer une offre capable d'y répondre », affirme Dominique Langlois.
Visionnez l'interview de Dominique Langlois.