La commission de l’agriculture du Parlement européen a adopté lundi une proposition de la Commission européenne visant à améliorer le bien-être des animaux au moment de l’abattage. Les députés demande également à la Commission de s’assurer que les produits animaux importés respectent eux aussi ces règles.
Un nouveau règlement devrait donc remplacer la directive actuellement appliqué, et qui date de 1993. Il devrait permettre une application plus uniforme des normes de l'UE dans les Etats membres.
Partant du constat que «l'Union européenne dispose des normes de bien-être animal parmi les plus élevées au monde», les députés estiment que la Commission doit «garantir que les viandes et autres produits animaux importés des pays tiers soient conformes aux règles européennes» pour éviter les distorsions de concurrence.
Ils demandent des inspections dans les abattoirs autorisés à exporter vers l'UE et une attestation certifiant le respect des exigences. Ils soulignent aussi la nécessité de prévoir des aides financières adéquates pour les producteurs européens dans le but de compenser leur désavantage compétitif à cet égard.
Les députés ont apporté plusieurs amendements au texte «visant essentiellement à clarifier les règles afin que celles-ci puissent être plus facilement mises en œuvre pour une protection effective des animaux, à éviter les contraintes administratives inutiles et à veiller à ce que les produits importés soient conformes aux exigences européennes».
«Les députés approuvent le principe selon lequel les animaux doivent être abattus uniquement à l'aide de méthodes assurant une mort instantanée ou après étourdissement, sauf dans le cas des rites religieux pour lesquels ils demandent le maintien de l'exception générale actuelle au lieu d'une possibilité de dérogation à établir au niveau national».
Les élus ont approuvé la mise en place, au niveau des abattoirs, d'indicateurs servant à déceler les signes de conscience ou de sensibilité des animaux pendant les procédures d'abattage dans le but de vérifier la viabilité des procédures d'étourdissement.
Les députés sont favorables à la nomination d'un "Monsieur bien-être animal" dans les outils abattant plus de 50 têtes de bétail par semaine ou 150.000 volailles par an. Mais pour eux, la responsabilité d'assurer le respect de la réglementation doit relever de l'exploitant ou de l'entreprise, mais pas d'un employé en particulier.