La Fédération nationale d'agriculture biologique (Fnab) s'est déclarée en partie satisfaite de l'accord sur le bilan de santé de la Pac, conclu la semaine dernière par les ministres de l'Agriculture de l'UE, lundi, dans un communiqué.
Elle regrette que la décision d'un «réel changement de cap de la politique agricole commune européenne» soit remise à 2013. «En n’acceptant qu’un taux de modulation de 10% et en faisant de l’article 68 une tirelire pour de trop nombreux secteurs, l’UE risque de ne pas permettre un développement conséquent et général des modes de production durable et respectueux de l’environnement comme l’agriculture biologique», estime la Fnab.
Elle constate par contre que «le cofinancement de 75% pour les ressources affectées aux nouveaux défis» est un «point positif», «en accord avec la demande exprimée, à Lille en juillet, par les organisations de producteurs bio de dix pays européens».
«Si les Etats choisissent de faire de l’agriculture biologique le défi majeur pour leur agriculture, les aides pour celle-ci ne coûteront que 25% aux pays en question. Encore faut-il que la bio soit considérée comme une priorité: elle ne le sera probablement pas partout puisqu’elle sera en compétition avec tant d’autres nouveaux défis», modère l'organisation.
La Fnab espère néanmoins que d’ici à 2013, «le renforcement du secteur biologique et une forte pression de la société civile contraindront la Commission et les Etats membres à un vrai changement».
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