Les agriculteurs sont sont près d'un tiers à vouloir s'engager dans un bilan énergétique (30%) ou une démarche de certification de haute valeur environnementale (31%) de leur exploitation, selon un sondage réalisé par BVA et publié dans Agrodistribution de septembre.
Mais si le bilan énérgétique est bien connu des exploitants sondés, la certification de haute valeur environnementale (HVE) ne l'est pas par tous, avec 13% n'en ayant pas eu connaissance. En même temps, cela peut être jugé positivement, si on en conclut qu'une très grosse majorité d'agriculteurs savent en quoi consiste la certification HVE, alors que ce sujet n'est pas encore concrétisé sur le terrain.
Le bilan énergétique motive les plus jeunes avec 49% des moins de 35 ans, contre 16% des plus de 55 ans. Mais pas la certification HVE avec seulement 12% des moins de 35 ans intéressés. C'est la classe des 45-54 ans qui manifeste le plus vif intérêt pour cette dernière.
L'approche régionale des résultats fait émerger une moindre sensibilité à la question énergétique dans l'Ouest, avec 75% de non. Pour l'HVE, c'est le Centre qui est le moins partant avec 63% de non, contre 48% dans l'Ouest, cette fois-ci, région la plus motivée. Le contexte environnemental, avec la pression que l'on connaît, peut expliquer cette plus forte mobilisation des agriculteurs de cette zone.
Cette dernière tendance se reflète également dans l'analyse par activité principale. En effet, les exploitations de polyculture-élevage sont les plus prédisposées à une certification HVE avec 34% de oui, contre 23% en grandes cultures.
Quant au bilan énergétique, il fait autant d'émules en grandes cultures (32%) qu'en élevage (31%), et un peu moins en polyculture-élevage (27%).
Ces questions sont intéressantes à observer de près par la distribution agricole qui peut avoir un rôle à jouer dans ces domaines. Elle s'y engage déjà à ce jour en proposant d'accompagner des investissements en moyens de production d'énergie renouvelable, tel le photovoltaïque, ou dans la réalisation du bilan énergétique. Elle peut aussi faire office de relais dans le cadre de projets domestiques autour du crédit carbone orchestrés par la Caisse des dépôts.