Cinq organisations représentant des producteurs de fruits et légumes bio (APFLBB, Bio Loire Océan, Mediterrabio, Solébio, Verte Provence), dénoncent, dans une lettre adressée notamment au ministre de l'Agriculture, l'importation de produits bio hors saison et à bas prix.
« Une importation qui n'est pas nécessaire, précise Xavier Hévin, secrétaire de Mediterrabio, puisque le marché bio connaît des situations de surproduction durables en fruits et légumes. » En cause, selon les organisations, la montée de la restauration hors domicile qui se fait attendre.
« Le soin que nous apportons à nos cultures et notre volonté de pratiquer une agriculture durablement biologique ne nous permettent pas d'être compétitifs pour répondre à ces demandes », précisent les organisations.
Les producteurs souhaitent également un meilleur soutien des conversions afin de « favoriser le développement de la production biologique ». Ils regrettent « l'insuffisance de l’accompagnement technique et de la formation, qui met les nouveaux producteurs dans une situation intenable. La transposition pure et simple du système agronomique conventionnel en bio n’est pas viable, encore moins durable ».
Enfin, à travers ce courrier, les organisations représentant les producteurs souhaitent rétablir une « vraie information » qu'ils ne « retrouvent plus dans la communication institutionnelle ou médiatique ».
Outre le ministre de l'Agriculture, le courrier a été adressé au directeur général de FranceAgriMer, à la directrice de l'Agence bio, aux présidents de la Fnab (Fédération nationale d'agriculture biologique), de l'APCA (chambres d'agriculture) et d'Interfel (interprofession des fruits et légumes) et à plusieurs présidents de régions.