Le déplafonnement des aides à la conversion en agriculture biologique, annoncé mercredi par Michel Barnier, «permettra logiquement le développement d'une filière que tout le monde appelle de ses vœux en évitant que la croissance de la consommation ne soit alimentée que grâce aux importations», a affirmé la Confédération paysanne, vendredi, dans un communiqué.
Néanmoins, elle estime que cette solution «n'est pas la meilleure et qu'une redistribution des aides Pac pour valoriser les aménités sociales et environnementales de l'agriculture biologique serait préférable».
Le syndicat souhaite en outre que le déplafonnement s'accompagne d'une «dégressivité liée à l'emploi et à la surface pour éviter les comportements trop opportunistes et pour éviter que les grosses structures n'assèchent les enveloppes départementales au détriment des plus petites».
Le plan «Agriculture biologique: horizon 2012», lancé il y a un an par le ministère de l'Agriculture, a notamment pour objectif d'atteindre 6% des surfaces en bio d'ici à 2012. Pour l'atteindre, «il est nécessaire de réaliser 6.000 conversions par an, soit la moitié des producteurs déjà en place», selon la Confédération paysanne.
«Les premiers éléments dont nous disposons pour 2008 indiquent que le rythme des conversions pour cette année n'est pas fondamentalement différent de celui qui a prévalu ces dernières années. (...) C'est pourquoi Michel Barnier a annoncé le déplafonnement des aides à la conversion à l'agriculture biologique ainsi que le doublement du crédit d'impôt», poursuit-elle.
Les aides à la conversion à l'agriculture biologique étaient plafonnées «à 7.600 € par exploitation et par an, soit 37 hectares pour les grandes cultures, ce qui n'était guère incitatif pour les producteurs malgré un contexte où la demande en produits biologiques est très soutenue», affirme le syndicat.
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