La Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) et son réseau, tout comme l’Institut technique d’agriculture biologique «n’ont pas l’intention de se laisser manger par des structures conventionnelles comme le souhaite le ministère de l’Agriculture», a affirmé la Fnab, jeudi dans un communiqué.
«Il est totalement improductif et stérilisant de vouloir la disparition de ce qui fait la force de la bio: des organisations spécifiques, affectées uniquement à ce mode de production, les seules capables d’intégrer toutes ses dimensions, sa transversalité, son développement multicircuits et ses apports en matière de pratiques respectueuses de l’environnement et génératrices d’emplois ruraux», argumente-t-elle.
«L’Itab est aujourd’hui menacée d’être avalée par l’Acta (Association de coordination technique agricole), au motif que l’institut n’est pas assez important pour être qualifié par le ministère de l’Agriculture, et ne peut donc plus être financé», explique la Fnab.
Or, selon elle, «depuis des années, ce même ministère n’a jamais permis à l‘Itab, «d’atteindre la taille critique nécessaire et de réellement développer une recherche en production biologique»
«La Fnab et son réseau sont également interdits d’accès aux fonds professionnels du compte d'affectation spéciale développement agricole et rural (Casdar)».
«Pas crédible au regard des chambres d’agriculture, nous dit-on, alors que notre réseau représente quelque 250 emplois sur le territoire ; trop syndical et en même temps pas assez (pas d’élus aux chambres) : tout est bon pour justifier du refus et nous inciter à nous fondre dans les organisations conventionnelles», déplore la Fnab.
«Aujourd’hui donc, les producteurs bio contribuent financièrement au développement de l’agriculture conventionnelle, au mépris de leurs besoins propres et de ceux en matière de conversion à la bio», constate-t-elle.