L'association "Alternative Bio 2009" s'est créée le 25 février avec des représentants des producteurs (dont la Fnab - fédération nationale d'agriculture biologique -) et des consommateurs pour lancer une marque privée bio opérationnelle pour la fin d'année 2009.
Le nouveau cahier des charges, encore à définir, sera complémentaire et plus exigeant que la réglementation européenne en vigueur depuis le 1er janvier 2009.
«Nous voulions nous réapproprier la marque bio et être autonome par rapport aux autres pays de l'Union européenne pour la faire évoluer et progresser», ont expliqué les responsables de l'association.
Les producteurs pourront apposer la marque privée en plus du futur logo bio européen.
La marque privée s'appuierait sur le règlement européen mais y ajouterait des contraintes. Elle serait proche des pratiques françaises en vigueur avant l'application de la réglementation européenne du 1er janvier 2009.
La marque collective, encore à définir par l'association, se démarquerait sur cinq points principaux: 0% OGM (et donc la fin de la tolérance de 0,9% par contamination), le lien au sol avec une alimentation du bétail produite au moins pour la moitié sur l'exploitation, une alimentation 100% bio pour les monogastriques, la restriction des traitements vétérinaires et enfin, la non mixité des exploitations (les exploitations devront être intégralement bio, pour toutes leurs productions).
Seul ce dernier point n'était pas obligatoire dans le précédent cahier des charges bio français où certains ateliers pouvaient être bios et d'autres non (ce qui concernait environ 25% des exploitations bios).
Selon la Fnab, les producteurs français sont favorables à cette marque privée. Un tiers des 700 producteurs bios interrogés seraient favorables, un tiers a besoin de plus d'informations sur la nouvelle marque et un tiers serait défavorable.