Malgré la baisse des cours des céréales, les fonds d'investissement, encore appelés ''opérateurs non commerciaux'', sont toujours aussi présents sur les marchés à terme.
La chute des matières premières n'a pas diminué l'emprise des fonds d'investissement sur les marchés à terme des céréales et des oléagineux, révèle une conférence de FranceAgrimer (regroupement des offices agricoles et des produits de la mer) sur la volatilité des marchés en grande culture et qui s'est déroulée mercredi au salon de l'agriculture.
«Les volumes traités par les fonds sur le marché à terme ont même tendance à augmenter», a expliqué François Pignolet de la coopérative Episcentre. Accusés de générer de fortes fluctuations de prix, François Pignolet estime néanmoins que les fonds sont nécessaires: «ils augmentent les volumes traités, ce qui permet une plus grande liquidité du marché». Par exemple, lorsqu'une personne veut vendre, elle a ainsi plus de chance de trouver un acheteur.
François Pignolet estime à 5% la part des agriculteurs sur les marchés à terme européens, contre 10% pour les fonds, le reste étant des opérateurs du marché physique (organisme stockeurs, meuniers). Sur les marchés à terme de Chicago, référence mondiale pour le prix des céréales, les agriculteurs représentent 20%, la part des fonds serait elle aussi bien plus importante.