«En panne depuis 2002, le développement de la bio va peut-être pouvoir redémarrer», selon un communiqué de la Fédération nationale d'agriculture biologique (Fnab) dans lequel elle a exprimé jeudi sa «satisfaction» de l’annonce, la veille par Michel Barnier, d’un plan quinquennal de développement de l’agriculture biologique.
«Il reste cependant à connaître les mesures concrètes que contiendra le plan, ainsi que la place qu’aura le réseau Fnab dans son application», poursuit-elle.
«La volonté du ministre de développer la formation et de donner des moyens conséquents à la recherche, tout comme la proposition de pérenniser un crédit d’impôt revalorisé, l’assurance donnée aux représentants de la bio d’être dans les organes consultatifs de l’Etat vont totalement dans le sens des demandes exprimées par notre fédération», affirme-t-elle.
«Le développement de la consommation via la restauration collective et les circuits courts de distribution est en total accord avec les efforts actuels du réseau Fnab», ajoute-t-elle.
Elle attend cependant des précisions sur «l’articulation de ce plan avec les autres politiques agricoles». «Le développement des OGM et des cultures énergétiques, la non-réorientation de la Pac vers l’excellence environnementale seront autant de freins à ce plan qu’il convient encore de lever.»
«Maintenir au moins à leur niveau actuel les aides d’Etat aux structures de développement de la bio est également essentiel à un travail serein, et dans le temps, de nos groupements régionaux et départementaux; mais nous aurions cependant espéré une hausse de ces aides, après les baisses successives de ces dernières années», explique également l'organisation.
La Fnab est en revanche «très réticente à voir l’Acta coordonner les actions de recherche et développement, rôle qui doit rester à l’Itab. Elle demandera enfin à être intégrée au réseau mixte technologique dont la création est proposée».
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