Les betteraviers ont dénoncé lundi la «politique de Gribouille» des pouvoirs publics français qui prennent, selon eux, des décisions contraires aux engagements du Grenelle de l'environnement.
«C'est une politique de Gribouille», a déclaré Alain Jeanroy, délégué général de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB), lundi lors d'une conférence de presse, à propos du projet de loi voté récemment au Sénat et portant sur un abaissement de 33,3 à 27 euros/hl l'exonération de la taxe intérieure sur la consommation (TIC, ex-TIPP) appliquée au bioéthanol,.
Pour Alain Jeanroy, la France, contrairement aux promesses du Grenelle de l'environnement, est «un pays qui taxe plus les énergies renouvelables que les énergies fossiles».
Pourtant, l'objectif d'incorporation de 3,5% de biocarburants (éthanol et diester) dans les produits pétroliers va être atteint en 2007, a souligné le délégué général de la CGB.
L'organisation syndicale dénonce également le fait que seulement 200 points de vente de l'E-85 (contenant 85% d'éthanol), sur les 500 promis, seront installés en France à la fin de 2007.
«Et encore ils ne sont pas toujours approvisionnés», a ajouté Dominique Ducroquet, président de la CGB.
La CGB plaide par ailleurs pour le passage de 5% à 10% pour l'incorporation directe d'éthanol dans l'essence.
La CGB tient son assemblé générale mardi 4 décembre à Paris, dans un contexte de restructuration de l'industrie sucrière européenne.