Les ventes de foie gras devraient progresser de 3 à 5% cette année malgré les inquiétudes sur le pouvoir d'achat, a déclaré lundi à Strasbourg Jean Schwebel, président du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog).
«Nous sommes optimistes au vu des premières mises en rayon», a-t-il déclaré à la presse, qui l'interrogeait sur l'incidence d'une baisse du pouvoir d'achat et du moral des ménages sur les achats de fin d'année.
Premier producteur mondial avec 19.500 tonnes produites, la France est également le plus grand consommateur de foie gras, absorbant les trois quarts des 25.000 tonnes produites mondialement.
Le chiffre d'affaires de la filière française qui génère 30.000 emplois directs a été de 1,6 milliard d'euros l'an dernier, en hausse de 6,8%.
Les exportations se sont élevées à 90 millions d'euros, permettant de dégager un excédent commercial de 50 millions d'euros.
La France a livré l'an dernier pour 34 millions d'euros de foie gras à l'Espagne, 11,9 millions à la Belgique, 9 millions au Japon, 8,7 à la Suisse, 4,6 au Royaume-Uni et 3,9 vers l'Allemagne. Elle fournit aussi Hong-Kong et de nombreux pays comme la Russie ou le Mexique.
Selon M. Schwebel, la hausse actuelle du prix du maïs, aliment de base des canards et des oies, ne sera répercutée – à l'exception des foies crus – que l'an prochain. «Elle sera d'environ 10% mais elle n'aura pas d'impact sur les ventes», a-t-il estimé.