«La Confédération paysanne, qui depuis plus d’un an dénonce la ''fausse-bonne solution'' que représentent les agrocarburants des filières industrielles, se félicite de la décision de l'Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) de rouvrir le débat sur leurs bilans énergétique et gaz à effet de serre», a affirmé le syndicat vendredi dans un communiqué.
Un appel d'offres doit en effet être lancé pour désigner un bureau d'étude chargé d'établir quelle méthode de calcul reflète le mieux l'impact de ces nouvelles filières de production d'énergie sur les émissions de gaz à effet de serre et la consommation de carbone fossile, explique-t-il.
«Cette nouvelle étude englobera aussi l’huile végétale pure en circuit court, seul agrocarburant de première génération à s’inscrire dans le cadre d’une autonomie énergétique au niveau de l’exploitation», souligne la Confédération paysanne.
Elle souligne qu'elle «sera particulièrement attentive à ce que le bureau d'étude retenu présente toutes les garanties d'indépendance par rapport au lobby des "bio"carburants». Celui-ci «ayant été fortement influent dans le comité de pilotage de l'étude Ademe-Direm 2002», qui avait été «outrageusement orientée, par les conventions de calcul retenues, vers des agrocarbrants industriels», estime la Confédération paysanne.
Elle demande aussi «à ce que les associations qui réfléchissent à ces questions soient représentées dans les groupes de travail encadrant cet appel d’offres, de même que les associations de consommateurs qui financent la plus grande partie du surcoût de ces filières».
Consulter l'article du 30 avril, Biocarburants: l'Ademe veut comparer les bilans énergétiques .