Les organisations agricoles européennes, Copa et Cogeca, ont affirmé vendredi, dans un communiqué, que la réforme de l'OCM (organisation commune de marché) vin ne doit pas conduire l'UE, par « une libéralisation totale et brutale du secteur » à « imiter le modèle viticole du ''nouveau monde''.
Le Copa et le Cogeca «se déclarent totalement disposés à discuter avec la Commission» une fois qu’elle aura présenté, le 4 juillet prochain, sa proposition législative concernant l’OCM vin. Ils soulignent cependant «leur détermination à arriver à une nouvelle OCM qui permette de moderniser la filière, tout en respectant la spécificité et la diversité du secteur vitivinicole européen auxquelles l’ensemble des consommateurs est attaché».
Les organisation ont déjà récemment rencontré les services de la Commission pour un échange de vues sur la future OCM.
Le Copa et le Cogeca prennent ainsi note des «avancées de la Commission au sujet du contrôle, de la limitation de l’arrachage et du maintien de l’interdiction de vinification de moûts importés dans l’UE ainsi que des mélanges de vins communautaires avec des vins de pays tiers».
Toutefois, «ils s’opposent à la délocalisation du vignoble européen en dehors des zones historiques de production et à l’abaissement des critères de qualité du vin européen».
Le Copa et le Cogeca estiment nécessaire «d’encadrer le potentiel de production et la mise en place d’outils de régulation économique, notamment pour la gestion des crises, et de maintenir une liste restreinte de pratiques oenologiques et de règles spécifiques d’étiquetage qui réservent les mentions valorisantes aux vins de qualité».
Les organisations européennes soulignent en outre la nécessité de maintenir «dans le premier pilier l’intégralité du budget, afin de pouvoir mettre en oeuvre une véritable politique de dynamisation de la filière, via des enveloppes nationales permettant de financer des mesures diversifiées».
Elles précisent que «ces mesures doivent pouvoir permettre à chaque Etat membre ou région viticole de piloter son développement en fonction de sa situation et de ses ambitions économiques, sociales, environnementales ainsi que de ses contraintes en matière de concurrence».